dimanche 30 octobre 2016

Dimanche 30 octobre

Changement d'heure cette nuit, aussi en partant à 8h, il fait grand jour. Et c'est tant mieux. Personne n'est venu encaisser et tamponner nos crédentiales. Aussi, après discussion pour savoir comment faire, je décide d'aller à la police municipale. Il me mettra le tampon et quand je propose de payer, il me dit rien. Je pars sereinement. C'est toujours brumeux mais beaucoup moins que ce matin. D'ailleurs, le soleil fera son apparition avant 11h et on aura droit à une belle journée chaude. C'est nettement plus agréable que ces deux derniers jours où l'on ne voyait pas à 50m. Je ne ferais qu'une pause repas et arriverai à Lourenza vers 17h après quelques 32kms. Je retrouve Claude puis Farid et le couple de chinois. Il y a aussi un espagnol et une écossaise.

Un peu de verdure

Citronnier

Une dernière de l'océan

Nouvelle croix

Samedi 29 octobre

Je pars à la nuit, 8h30, le temps de traverser la ville et il fera jour. Je marche à la flèche jaune et à la coquille. En l'occurrence, il y a des coquilles sur le trottoir mais sortie de la ville, plus de trottoirs et plus de coquilles. Je me doute que j'ai manqué quelque chose. Je retrouverais mon chemin plus tard. J'avais décidé de prendre le chemin de la côte mais il m'a été déconseillé par deux espagnols, enfin, je croyais. Le dernier est un marseillais qui vit en Espagne depuis 50ans. Je verrais quand même l'océan un petit moment. Dommage qu'il fait du brouillard, on ne voit pas très loin mais c'est tout de même superbe. La fin se termine par le passage du pont sur l'estuaire, pont de presque 1 km au bord de l'autoroute. Je ne suis pas très tranquille même si on a une voie à part piétons, je pense que c'est à cause du brouillard sur l'eau et qu'on n'y voit pas grand chose. J'arrive vers 17h à l'albergue de Ribadeo. Claude est là avec deux autres. Il arrivera Farid, le couple de chinois à la nuit et plein d'autres plus tard. Je ne comprends pas comment ils peuvent fonctionner. Du coup, il y a du trafic jusqu'à minuit passé. Dernière ligne droite. On est à moins de 200kms. Et on a quitté les Asturies pour la Galice.

vendredi 28 octobre 2016

Vendredi 28 octobre

Très bonne nuit à l'hôtel. J'appréhendais un peu car il y avait des touristes et les espagnols sont plutôt bruyants. Je suis prête à 8h15 mais il fait nuit. Je pars quand même et je vais déjeuner au bar. Je deviens une adepte de la tortilla le matin. Je marcherais seule encore aujourd'hui et je ne verrais aucun pèlerin sur le chemin. Je serais la première au gite à La Caridad. J'ai même pas fait 20kms aujourd'hui car sinon il fallait que j'en fasse 13 de plus. Et ca m'a permis de retrouver Claude qui est arrivé plus tard. Il y a aussi les deux espagnols d'une soixantaine d'années Roman et Carlos, l'allemand Farid et un couple de chinois. Nous n'avons pas vu le soleil aujourd'hui mais il n'a pas fait froid. Je suis partie sans le coupe-vent. Je calcule mes futures étapes pour arriver le dimanche car c'est le jour du botafumero. Grande discussion avec Farid, Roman et Carlos. Ce n'est pas tous les dimanches.  Quelle déception. Il me faudra revenir.... enfin on verra bien, on va y croire et tomber sur un jour où des gens ont payé pour qu' il soit en fonction.

Ça sent l'automne !

jeudi 27 octobre 2016

Jeudi 27 octobre

Très bonne nuit.  D'ailleurs pour les autres aussi. Ça bouge vers 8h. Je suis la troisième à partir. Au bout d'un petit kilomètre, je m'aperçois que je n ai pas mes bâtons. Je retourne les chercher mais ils n'y sont plus. Je pense que Guezan me les a pris mais je ne l'ai pas revu. Aussi,  quand je suis dans la forêt, je m'en trouve un puis un deuxième qui n'est pas bien pareil mais je vais faire avec tant que je ne trouve pas mieux. Je me suis tellement habituée aux bâtons que je ne peux plus m'en passer surtout dans les montées et les descentes aussi. Je ne verrai aucun pèlerin de la journée  si ce n'est deux à Luerca et Jo le japonais le soir à l hôtel à Villapedre. Et oui, je suis dans le grand luxe ce soir. Il n'y avait pas d'albergue, mais je pensais que ce serait une pension, comme ils disent en Espagne. J ai essayé de négocier le prix, c'est 22€ la chambre individuelle et 30€ la double, donc 15€ par personne mais vu que je suis seule, elle n'a pas voulu me faire de prix. Ce n'est pas le cas de partout. Puis resto seule le soir, c est un peu triste, en plus un peu cher 10€ pour une assiette composée, il m'a compté l'eau et le pain. Hier, j ai mangé pour 8€ un repas complet et j'en ai même laissé tellement c'était copieux. C est exceptionnel qu'un pèlerin ne finisse pas son assiette. Toujours temps magnifique.

mercredi 26 octobre 2016

Mercredi 26 octobre

Vu une étape pas très longue, 24kms, j'ai envisagé de faire un détour par Cudillero, joli village. Heureusement que je ne l'ai pas fait. Le début de l'étape est super bien indiqué. Puis, après avoir passé Soto de Luinas, nous avons le choix entre deux chemins, celui de la côte et le camino officiel. Claude prend ce dernier, je le suis. Lui se perdra et récupérera la route jusqu'à Santa Marina, notre étape prévue. Moi, je suis le chemin qui m'emmène dans la forêt, dans la lande, puis encore forêt de pins cette fois-ci, dans les pâturages avec les vaches, puis de petits sentiers mi-caillouteux mi-herbeux, tout ça, en pleine campagne. Personne à qui demander pour savoir où je suis.  Si ce n'est les bornes jacquaires et les flèches jaunes dans les prés que je vois régulièrement, j'aurais flippé. Et heureusement qu'il fait très beau. Je sais que je suis dans la bonne direction, soleil à gauche et océan a droite, plein Ouest. Cependant, je me trouve bien loin de l'océan et je file tout droit au lieu de tourner à droite et descendre. J'ai un doute d'avoir dépassé Santa Marina. Et ce doute sera confirmé quand enfin, j'arrive dans un village et je demande à un monsieur où je suis. Ce n'est pas la réponse que j'attendais. Mais dans mon malheur, Cadavedo est à 2 kms par la route. Tant pis, je fais l'impasse sur le chemin qui est de l'autre côté de la route et qui monte. Vu l'heure, je pense que c'est plus raisonnable. J'arrive au village vers 19h20, je demande à la dame du bar et c'est Ricardo que je n'avais pas vu  qui m'accompagnera à l'albergue qui est tout prêt. Ouf, je suis arrivée et j'ai un lit. J'ai donc retrouvé Ricardo l'Italien, Guezan l'hongrois et un japonais vu à Villaviciosa. J'irais au resto toute seule pour manger fidewa, picadilles frites et flan. Vu que l'on n'est que quatre, j ai une chambre pour moi toute seule. Ça compensera de la nuit d'avant ou Claude a ronflé comme un cochon et j ai mal dormi.

Vaches sur mer

La playa

Citronnier

Hortensias

Depuis la côte basque en France, il y a des massifs d'hortensias de toute beauté. Mais c'est un peu la fin.

mardi 25 octobre 2016

Mardi 25 octobre

Journée beaucoup plus agréable, avec des passages en campagne, en forêt, toujours principalement des eucalyptus, et quelques chataigniers et chênes. On traverse quelques villes et villages, mais je n'ai pas pu faire des courses et du coup, je n'ai pas grand chose à manger. Je m'arrête au premier bar à Soto del Barco et commande une assiette variée. Je reprends mon chemin, il fait toujours très beau, et je suis toujours en tee-shirt à part le matin et le soir ou je mets gilet et veste. Ce soir, je suis à El Pito, quartier de Cudillero. Nous sommes les deux seuls pèlerins dans cet hôtel-albergue. Nous avons bien mangés pour 6,50€.

Une belle haie de fleurs

lundi 24 octobre 2016

Lundi 24 octobre

Si il est une journée pas top, c'est celle là. Pour sortir de Gijon, on a pris la plage, ça, c'est plutôt agréable. Puis, ce sera la ville avec voitures, maisons, bruit et après, zone industrielle avec usines, fumées et bruits importants. Et ça,  c'est pas terrible. On aura un petit passage sympa au milieu de la campagne et après, encore des usines avec lignes de chemin de fer, routes et autoroutes. Et nous longeons tout ça jusqu'à ce qu' on en sorte, ce sera parc sur la fin mais toujours près des usines et routes. J'arrive dans la ville et trouve l'albergue après avoir demandé. Claude est là ainsi que le hongrois Guezan et le jeune italien Ricardo.  Puis quelques espagnols et Veronica. Après avoir visité la vieille ville, nous irons manger, Claude et moi au resto conseillé par l'hospitalier. Nous avons mangé la fabada, spécialité asturiane, un peu comme hier, puis du lapin en sauce avec 'patatas" frites (pratiquement tous les jours) salade et crème vanille en dessert. Très bon pour le prix 9,50€ avec boisson.

Double sens

Quel chemin faut il prendre ? 

C S Camino de Santiago 

dimanche 23 octobre 2016

Dimanche 23 octobre

Après le petit déjeuner, je pars seule à 8h30. Claude me rattrapera. Après 3 kilomètres, il y a l'embranchement pour le camino primitivo marqué Oviedo et le camino del norte marqué Gijon. Notre choix est fait depuis deux jours, nous continuerons sur la côte. Nous montons jusqu'à plus de 400m par des sentiers caillouteux ou petites routes. Les paysages sont magnifiques, il fait super beau encore, soleil sans vent et parfois quelques nuages. Après une première descente, nous remontons en pente douce sur la route cette fois. Et redescente vers la ville Gijon ou Xixon (prononcer Rriron). J'arrive à l'albergue vers 17h avant Claude qui s'est laissé porter par Veronica et est sorti du chemin. Ce soir, au repas, nous avons eu la "pote asturiane" spécialité de la ville (soupe avec de gros haricots blancs, légumes, saucisses, lard, boudin noir) puis des travers de porc et des patates frites et un yaourt. Nous étions dans le bar et nous avons vu le serveur servir le cidre. Il tient la bouteille très haut et sert dans un grand verre qu' il tient penché une petite quantité. Et tout ça, sans regarder. Et les clients boivent aussitôt. Cela apporte de la mousse. Impressionnant.

La borne du chemin

Celle-ci m'a rassurée car j'étais longtemps sans en voir,  d'ailleurs j'ai compris que je n'étais pas sur le bon chemin à ce moment-là.

samedi 22 octobre 2016

Samedi 22 octobre

J'ai eu un peu froid cette nuit, j'ai dormi habillée. Nous partons à cinq, nous ne sommes pas très sûrs du chemin. On longe la côte magnifique avec le lever du soleil. Les jeunes tracent et je me retrouve avec Claude sur le mauvais chemin. En fait, on s'est rallongé de 4 ou 5 kilomètres. Puis un double fléchage, Claude prend à gauche et moi tout droit en pensant qu' on se rejoindrait bientôt.  En fait, au bout du chemin, une grosse flèche jaune indique tout droit. C'est donc que je suis sur le chemin. Mais après, plus aucun signe, je me retrouve sur la route et comme je suis dans la bonne direction, je continue tout en demandant à des automobilistes quand je ne suis pas sûre de la route. Je veux reprendre le chemin à Sebrayo pour finir. Je fais du zèle car j'ai vu un panneau 5kms pour Villaviciosa et par le chemin que j'ai mis du temps à trouver, j ai du en faire 7 ou 8. Résultat, pour une étape de 21kms,  j'en ai fait presque 30kms. Temps toujours beau, un peu frais le soir. J ai vu quelques cheminées qui fumaient.

Pays du cidre

Aujourd'hui, route de la pomme et du cidre. J'en ai bu ce soir au resto.

Vendredi 21 octobre

Claude est parti avant moi et je ne le verrai pas de la journée. Je suis partie à plus de 8h30, c'est que les jours racourcissent et on va vers l'Ouest. Il fait une très belle journée, avec ciel bleu et soleil mais un peu de vent. Le chemin est agréable en forêt et au bord de l'océan. J'arrive à 17h à La Isla, Claude, Kaori et Matthieu sont là depuis une heure environ. Il arrive en meme temps que moi la hongroise Veronica,  puis un couple d allemands et un cycliste espagnol. J'irais manger avec Claude au bar, mais seulement une belle assiette de crudités car, aujourd'hui pas de cuisine. On n'a pas trop de chance. Hier, l'albergue où on devait aller était fermée le jeudi et là où on voudrait aller demain ferme ce soir pour 4 mois. Ça devient un peu compliqué. 

vendredi 21 octobre 2016

Horreo en Asturie

Ils sont carrés et forcément beaucoup plus grands que ceux du camino francès.

Jeudi 20 octobre

Roman nous dit au revoir, c'est son dernier jour de marche, je suis un peu triste, j'aime bien ce jeune garçon espagnol qui parle bien le français malgré le "chochotement". J'attends Claude pour partir, je suis son G.P.S. chercheur de flèches jaunes. L'étape n'est pas très longue aujourd'hui, à peine 20kms. C'est que certains hébergements sont fermés. On a fait beaucoup hier et on doit faire pas loin de 30kms demain. Le chemin passe près de la route, parfois autoroute et voie ferrée. Je trouve ça un peu frustrant alors qu' on est près de l'océan. On l'apercevra mais très peu. Nous arrivons à Pineres de Pria vers 15h. Mathieu et Kaori, une japonaise arrivent en même temps que nous. Nous aurons droit à un mini concert avec Kaori à la guitare et au chant et Matthieu au cosmic bow, espèce d'instrument avec des cordes. Plus tard, un couple d'allemands arrive plus un autre qui est dans un autre batiment. Nous partagerons le repas préparé par Matthieu, des pâtes que la dame nous a apporté avec de la sauce tomate amélioré avec du chorizo de Claude et du poivron de Matthieu, et un petit riz au lait acheté dans le commerce. J'ai un choix à faire dans deux jours, continuer le camino del norte ou bien prendre le camino primitivo. La nuit porte conseil.

Un mur de liserons

Pour changer de la mer.

mercredi 19 octobre 2016

Mercredi 19 octobre

Claude a décidé de faire l'étape de son guide cad 33kms. C'est ce que j'avais l'intention de faire, donc tout va bien. Je vais déjeuner au bar et partirai à 8h30. Roman est parti avant moi ainsi que Claude. On quitte aujourd'hui la région de la Cantabrie pour les Asturies. Il semble que c'est moins bien balisé. Les panneaux sont inexistants ou quand il y en a, sont dessinés à la peinture. On longera l'océan par les prés et les enclos de vaches. C'est à ce moment que j'apercevrai Claude derrière moi. Il s'est trompé et à fait 2 ou 3 kilomètres de plus. On mangera ensemble. L'après-midi, nous marcherons sans relâche et nous arriverons à Llanès vers 19h. J'ai 35kms au compteur. On s'arrête à une albergue, on y voit Roman et Nori. Nous mangerons avec Roman au resto en face. Il n'y a que nous trois, pas d'autres clients. On a bien mangé pour 10€, bien qu' on nous avait annoncé 8€.

Une belle vue sur l'océan.

mardi 18 octobre 2016

Près de l'océan

Lundi 17 octobre

Je ne suis pas prête avant Claude, une fois n'est pas coutume. Il pleuvine et je mets juste mon blouson. Et comme il se met à pleuvoir un peu plus fort, je fais halte dans un abribus pour mettre guêtres et cape. Finalement, cela n'aurait été pas la peine. Le soleil sortira et il fera chaud. Je finirais  l'étape en tee-shirt. Vu que l'on n'a pas pu faire les courses hier (c'était dimanche) et vu que l'on n'a pas trouvé d'épicerie dans les villages traversés, nous n'avons pratiquement rien à manger. On aurait peut-être du acheter à Santillana del Mar, mais c'est un village très touristique donc cher. Très joli village médiéval. Un pèlerin nous double. Surprise, c'est Yves le français rencontré sur les deux premières étapes du chemin du nord. En fait, il nous dit qu' il a brûlé les étapes entre Bilbao et Santander car il les avait faites en mai. Nous perdrons Yves, il est imprévisible. Nous arrivons vers 14h30 à Cobreces et nous irons manger au resto ou l'on peut avoir un menu pour 9,20€. On y retrouve Andrès et Roman. Je serais tentée de continuer car il n'est pas très tard mais il reste une dizaine de kilomètres et ça fait beaucoup et pas sur de trouver entre. On se concerte avec Claude. Roman et Andrès restent ici à l'albergue du monastère. Il est presque 16h et on décide de rester là et faire un peu plus demain. Un autre espagnol est là plus Brigitte qui est arrivée plus tard. Le soir, on monte au resto. En passant, le magasin est toujours ouvert. On y achète pour demain midi et on va au bar qui fait des assiettes composées pour 7,50€, tomates frites poulet champignon omelette.

Santiago 525kms

Mardi 18 octobre

Ce matin, je suis la première à partir, il n'est pas 8h. J'ai décidé de prendre la route pendant deux kilomètres, puis le chemin. Je marcherais pratiquement seule tout le jour, un peu avec Roman dans l'après midi. Claude est devant moi et est arrivé le premier à l'albergue de Serdio, puis Roman. J"y arrive vers 17h. Il en arrivera 3 autres, Matthieu un jeune de Morière les Avignon, un colombien et notre retardataire Yves. Nous mangerons tous les cinq au bar du village, le colombien se préparant à manger à l'albergue. Soirée très agréable en français...

dimanche 16 octobre 2016

Dimanche 16 octobre

Ce matin,  nos jeunes sont partis tôt, ils étaient prêts. Nous partons à 8h passé vers la cathédrale, car il y a messe à 8h15, donc elle sera ouverte. Hier, avec le mariage, nous ne l'avions pas vu. Mais, elle est fermée, la messe a probablement lieu en dessous, dans ce que j'appellerai la crypte. Nous continuons notre chemin dans la rue pricipale de la ville et nous longerons longtemps les maisons puis la zone artisanale. Nous traversons les villages de Santa Cruz de Benaza et Mompia. On doit prendre le train car c'est une zone trop dangereuse sinon, cela rallongerait de 8 ou 10 kms. Mais nous ne sommes pas à la bonne gare. Nous reprenons notre chemin jusqu'à Bio de Peliagos mais nous avons suivi bêtement les flèches qui nous menaient sur le long chemin. Retour pour la gare,  3kms de trop. En attendant le train, nous mangeons le peu que nous avions, nous n'avions pas trouvé de magasins sur notre route. Nous arrivons à Mogro où l'on cherche encore notre chemin.  Il y a deux possibilités mais pas de destination. Une dame me conseille le chemin le plus court. Nous voilà repartis mais une fois encore, nous nous égarons. Plus de flèches. Claude rebrousse chemin pour demander à l'albergue. Il nous fait voir la flèche sur la bonne route. Quelques centaines de mètres de trop. On revoit un peu l'océan de loin en loin. Sinon, ce sont des prés avec des vaches ou des chevaux. Le temps est nuageux le matin et le soleil apparaît l'après-midi et il fait plutôt chaud. Ensuite, nous devons suivre deux tuyaux de canalisation pendant plusieurs kilomètres avant d'arriver à Requejada. Nous nous arrêtons à la première albergue. Avons-nous bien fait? Pas cher le lit 5€, mais pas terrible au niveau propreté et de l'aménagement. Il y a Nori, les deux allemandes sont finalement allées jusqu'à Santillana del Mar. Et puis sont arrivés deux espagnols Andrès, Roman et une française Brigitte. On mangera au bar en face tous les cinq, Nori n'étant pas là au moment du repas. Soirée sympa pour nous car on a parlé presqu'en français, vu que Roman parle bien le français. Désolé pour Andrès. Nori a mangé dans un bar voisin.

samedi 15 octobre 2016

Santiago 577kms

Toujours au bord de l'océan

Au bord de l'océan

Samedi 15 octobre

Ana est la première à se lever et à
partir. Je pars à  8h10 suivi de Claude. Nous arrivons après 2h de marche à Guemes. Nous continuons sur Galizano où nous prenons le chemin près de l'océan. C'est très beau et il fait une très belle journée. Depuis hier seulement, je suis en pantalon et tee-shirt à manches longues, mais là, je l'ai quitté. Nous mangerons devant l'océan que nous surplombons. Puis nous continuerons sur ce chemin côtier au milieu des herbes de pampa puis sur le sable. Sur la plage, énormément de monde, beaucoup de surfers, quelques baigneurs et promeneurs et des personnes qui prennent le soleil. On tombe en pleine fête des surfers. Je me sens un peu intruse. C'est assez pénible de marcher sur le sable aussi, on est contents d'en sortir. On traverse la ville de Somo pour se diriger vers l'embarcadère. Nous attendrons le bateau qui nous emmène à Santander. La traversée dure une bonne demi-heure. Nous cherchons ensuite l'office du tourisme puis l'albergue des pèlerins. On y retrouve Nori et les filles. Je suis contente de les revoir et du coup, on restera là. On avait plusieurs adresses sur Santander. De plus, la dame est très gentille avec moi, elle nous met dans le dortoir à côté ou nous ne serons que deux. Elle parle l'espanglançais. Moi, c'est plutôt le franglaispagnol. Nous irons visiter la cathédrale où il y a un mariage avec un groupe folklorique qui attend dehors. On attend puisqu' ils se tiennent prêts. Mais les mariés tardent à sortir et on perd patience. Nous partons visiter la crypte de la cathédrale, les jardins, le mercado de l'este, la place et les rues très animées. Je ne sais si la ville a un rapport avec la banque Santander, mais nous avons vu de superbes bâtiments à l'effigie Santander, peut-être la maison mère. Puis nous chercherons un resto où nous mangerons une assiette composée.  Nous rentrons à l'albergue et je discuterais avec Clémence et Wissal, une accompagnatrice avec une jeune fille de 16 ans en difficulté. Et il paraît qu' il y a une autre française Brigitte. Il y a 5 dortoirs dans cet albergue, deux sont remplis, nous on n'est que deux dans le troisième mais tous communiquent et il n'y a pas de portes, ce qui fait qu'on entend les ronfleurs d'à côté. Vive les bouchons d'oreille.

vendredi 14 octobre 2016

Ça, c est plus réel.

Pourtant vu après.

Je n'y crois pas.

Peut-être par la route.

La plage de Noja

Vendredi 14 octobre

Finalement, nous étions 6 au gîte hier soir, les 3 jeunes, Claude et moi et un pèlerin marginal. Vu que je voudrais aller à l'albergue de padre Ernesto à Guemes, j'ai plus ou moins réussi à convaincre Claude de faire une étape de quelques 35kms. Ou une fois 20kms et une fois 16kms. Mais c'est trop peu et je suis tout à fait d'accord d'autant plus que je ne suis pas à la retraite. Il a plu hier soir et ce matin aussi, il faut s'équiper avant de partir. Nous prenons le chemin qui monte pour aller à Laredo, puis nous suivrons la plage jusqu'au bout où nous prendrons le bateau pour aller à  Santonia. Johana et Nori sont avec nous pour la traversée. Puis nous traverserons la ville, et le chemin nous mènera en haut de la montagne del Brusco au milieu des fougères et autres plantes fleuries. Il ne pleut plus mais vu qu' il a plu, le terrain est glissant et dificile au milieu des cailloux et la descente du même type sera encore pire. Heureusement que j'ai les bâtons pour me retenir. Après la pause repas, nous suivrons la plage de Nora. Nous avons déjà fait plus de 20kms et je commence à envisager de ne pas aller jusqu'à Guemes car il reste environ 16kms. Claude me dit qu' il verra bien et qu' il réfléchira le moment venu. On arrive vers les 17h à l'albergue de Meruelo après St-Miguel de Meruelo et c'est plus raisonnable de s'arrêter. On a fait une trentaine de kilomètres. Nous ne sommes que 3, nous avec Ana, une danoise. Tout le monde a choisi d'aller à Guemes, même un couple d'allemands un peu âgés qui est passé à 19h. Il reste deux heures de marche et la nuit tombe vers 20h. De la folie! Nous mangerons typiquement espagnol, soupe à l'ail et paëlla, bonne mais pas très garnie pour ne pas dire sans viandes et sans moules ni crevettes, juste quelques morceaux de calamars.

Jeudi 13 octobre

Dès les premiers mouvements et surtout à la première lumière, je décide de me lever et de commencer à ranger pour laisser la place pour le déjeuner. Claude a encore envie de dormir mais il comprend bien qu' il faut se lever et ranger les couvertures et matelas. Du coup, nous serons prêts à 8h. Le chemin longe l'autoroute et c'est dommage. Ce n'est qu' une fois que nous aurons passé de l'autre côté que l'on pourra apprécier les paysages, à la fois de mer et de montagne. Des chèvres dans les broussailles et des vaches paissent dans les prés bien verts. Et plus loin, nous voyons pas mal de chevaux. C'est assez vallonné. Vers la fin, nous monterons dans la forêt essentiellement d'eucalyptus.  Nous verrons nos trois jeunes, Jule et Johanna les deux allemandes et Nori le japonais à plusieurs reprises sur cette étape,  des fois ensemble mais souvent séparés. Nous descendons vers le village de Liendo où nous avons décidé de faire étape ce soir, comme les jeunes. Eux sont même arrivés après nous hier soir vers les 21h. On a opté pour une étape plus cool, quelques 26kms quand même. Nous y arrivons avant 16h et on est contents d'avoir un peu de temps pour se mettre à jour, que ce soit lessive ou écriture. Jule nous a proposé de manger ensemble, on a refusé gentiment, il y a plusieurs jours que l'on ne mange pas trop bien et on avait prévu d'aller au resto, menu pèlerin pour 9,90€. Bonne salade composée, poulet frites et glace. Enfin, un repas complet.

Mercredi 12 octobre

Comme on ne peut prendre le petit déjeuner avant 8h, nous préparons nos sacs avant, et il sera presque 9h quand nous partirons. La veille, par rapport à la pluie qu' ils annonçaient et aussi parce que la dame de l'hôtel nous avait dit qu'il y avait un chemin par la montagne et un chemin par le bord de rivière et que ce dernier était plus joli, nous avions décidé de prendre par la rivière. Cependant, nous longerons la banlieue de Bilbao avec ses usines en activité ou pas. Et ça n'a rien de vraiment joli. Par contre, nous sommes sur des routes peu fréquentées, et ensuite sur une route rien que pour piétons et cyclistes avec une barrière rouge. Nous éviterons Portugalete pour passer par les chemins loin de la ville. Le temps est nuageux et il commence à pleuvoir vers les 13h. Après la pause repas sous un abribus, nous nous équiperons et affronterons la pluie. Elle durera une heure ou deux puis encore quelques gouttes en fin d'après-midi. Nous reverrons l'océan à Pobenia ou nous voulions nous arrêter mais nous ne trouverons rien pour dormir si ce n'est un hôtel à 60€ la chambre pour deux sans petit déjeuner et encore moins souper. Nous voilà repartis sur le chemin qui passe par la plage et longera l'océan. C'est de toute beauté. Je prends quand même le temps pour quelques photos. On espère trouver quand même un hébergement dans les deux villages traversés. Et bien non, il faudra aller jusqu'au bout et puis encore longer la plage et chercher l'albergue dans la ville. Ça n'en finit plus, la nuit est tombée, on arrive à 20h20 et c'est complet. Il nous propose de mettre deux matelas dans la cuisine, ou de dormir sous une tente ou de repartir dans une pension, mais ça ne répond pas. La seule qui répond est à 20 minutes. On décide de dormir dans la cuisine. Par contre, après la douche, on  cherche un resto, et le resto pas très loin qu'il nous a conseillé est fermé. On marchera encore pour se retrouver presque à la case départ, comme si nous nous en avions pas assez fait. En tout, je pense qu'on en a fait plus ou moins 40kms. Adieu le pays basque et ses noms à coucher dehors avec des x, z, u, t, k,  nous sommes rentrés dans la Cantabrie. Beaucoup de gens se promènent, on a rencontré pas mal de cyclistes, de coureurs, de marcheurs de tous âges et pas mal aussi dans les restos. A les voir, on se dirait en week-end. Je saurais le soir que c'est un jour férié dans toute l'Espagne sauf le pays catalan. C'est la fête de la Vierge du Pilar qui est la patronne de la garde civile et de l'armée,  c'est le jour de la hispanidad. 

Au milieu de la forêt d eucalyptus

Une rue à leur nom

Une vache et un ane

Mardi 11 octobre

Après le petit déjeuner bien rapport qualité prix, et vu que l'on devait quitter les lieux avant 8h, je pars comme beaucoup de pèlerins à 7h45.  Le groupe se dispersera et je me retrouve avec Claude. Le chemin monte dans la forêt puis redescendra et suivra la route de village en village. Après notre première pause, nous repartons encore en forêt et bien sûr en montée. Et nous redescendrons jusqu'à Begonia ou nous arrivons en pleine fête. C'est la fête de la vierge Marie et ça tombe toujours le 11 octobre donc aujourd'hui mais ce n est pas un jour férié. Nous profiterons pour acheter les spécialités, des talos, galettes de farine de maïs avec pancetta (poitrine de porc grillé ) et morcilla (boudin noir), et biscuits à l'anis que nous mangerons avant de continuer sur Bilbao.  Premier objectif, office du tourisme pour la suite du chemin et hébergements. On profite de la connexion Internet pour voir nos mails et moi poster sur le blog. J'ai du bloquer ma boite mail car je n arrive plus à l ouvrir. Puis visite de la ville, principalement la cathédrale, et autres monuments de l'extérieur et nous arrivons à l'albergue à 19h15. Ce n'est pas l'albergue municipale mais tant pis, le prix étant correct, nous resterons là. Et vu que l'on n' a pas envie de retourner en ville pour manger, nous achèterons des plats tout prêts, pas terribles et pas très copieux. Dans la chambre, il y a un allemand qui fait du tourisme et plus tard une espagnole. Nous sommes très certainement les deux seuls pèlerins. Bonne nuit avec des draps.

mardi 11 octobre 2016

Lundi 10 octobre

Vu que la cuisine est dans la même pièce que le dortoir, je dejeunerai la première avant de faire mon sac et partir. Il est 8h. Claude me suit ainsi qu' un allemand qui prendra le large. Nous montons dans la forêt de pins et parfois d'eucalyptus. Nous traversons de petits hameaux sans commerces, il faudra attendre d'être à Gernika-Lomo (Guernika) pour trouver de quoi manger. Nous ferons la pause repas dans un parc. Nous repartons pour une dizaine de kilomètres pour arriver à 17h au gite de Eskerika. Vu qu'ils ne font pas manger et que nous n'avons rien de prévu, nous achèterons des sandwichs. Et nous finirons les pâtes qu'un couple de français rencontré dans la journée nous proposera. Ce sont  Evinthia et Thomas du bassin d'Arcachon. Ils ne marchent qu'une petite semaine. On se sent un peu moins seuls. Il y a beaucoup d allemands et d espagnols, et un japonais. Il a fait une très belle journée, je suis habillée toujours pareil, débardeur et bermuda. En Espagne, on aurait pas besoin de guide tellement c'est bien indiqué. On sent qu' ils ont beaucoup fait pour ce chemin, à chaque croisement, de grandes bornes nous indiquent la direction, sinon de grandes flèches jaunes sur les murs, poteaux, arbres ou routes. Le plus difficile, c est en ville ou les marques disparaissent où n'y sont pas volontairement  peut- etre.  Demain Bilbao.

Santiago 710 kms

Dimanche 9 octobre

Je suis une des premières à partir, il est 8h. Bien évidemment, quelques pèlerins me doublent que je ne reverrais probablement pas de la journée. Claude arrive après une demi-heure, il était parti un quart d'heure après moi. Le chemin monte dans la forêt, nous verrons encore quelques fois l'océan puis nous le quitterons pour quelques jours. Nous sommes toujours dans le pays basque espagnol. Il fait beau, chaud avec le soleil, et frais quand il y a des nuages. Nous arrivons au monastère à Ziortza à 17h15. Très joli endroit au sommet de la montagne avec belle église et petit cloître. Après les vêpres, nous irons chercher notre repas. Une grande marmite pour 11. Je ne sais s'il s'agit de soupe ou plat de légumes avec des grosses pâtes. Et en dessert une pomme pas très jolie et petite. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Mais, bon, on est chez les moines et on donne ce que l'on veut.

vendredi 7 octobre 2016

Samedi 8 octobre

Erreur, nous étions 3 français cette nuit. Yves, rencontré à l'albergue d"Irun et à San Sebastian est arrivé à la nuit vers 20h30. Un fou, cet Yves, qui n'est jamais prêt à partir, il nous a dit être parti à 11h15 le matin. Bonne nuit malgré la vingtaine de personnes dans le dortoir. Je commence à marcher à 8h10. C'est que les jours racourcissent. Je marcherais avec Claude, on longe l'océan et on passe dans les bois. On traverse Zumaïa, Itziar et on arrive à Deba vers 14h. J'avais décidé d'aller jusqu'au village d'après et faire 5 kilomètres de plus sinon l'étape ne faisait pas 20kms et il me faut avancer, sinon j'arriverai à Noël. Je suis contente car Claude m'a suivi, vu qu'on est les deux seuls français sur le chemin avec Yves sur ces étapes. Le gîte à Calvario de Maria est un hangar avec toit en tôle rebaptisé en dortoirs pour pèlerins. Ça doit rapporter plus que l'élevage sans doute. Le repas est très copieux, salade de pâtes avec salade verte, œufs durs, sardines, thon, puis poulet frites et dessert à base de lait de brebis avec du miel sur le dessus.  On n'arrive pas à finir les plats. Yves n'est pas là ce soir. Le reverron-t-on?

Vendredi 7 octobre

Zoé reste à San Sebastian. Carlos a dormi au camping car là, il ne voulait pas prendre son chien. Donc je devance Claude car je sais qu'il me rattrapera. Il est 8h10. Et comme souvent, ça commence par une jolie grimpette. Ça montera pendant une dizaine de kilomètres avec des descentes de temps en temps jusqu'à Orio. Une deuxième montée ou l'on apercoit des vignes et on s'arrêtera pour manger à  13h30 avec vue sur l'océan. Puis descente sur Zarautz et continuation par le bord de mer sur la corniche, vraiment magnifique jusqu'à Getaria, (Guetaria) notre étape ou nous arrivons vers 16h30. Repos puis petit tour au village très animé.  Est ce parce que aujourd'hui c'est jour férié dans le pays basque? Je remonte la côte assez raide pour arriver à 19h, heure du repas au gite. Pizza et lasagnes, le tout congelé. Pas top mais ça nous évite de redescendre au village. Beaucoup de monde sont arrivés au gite, des étrangers. Nous sommes deux seuls français. Belle journée encore chaude.

Santiago plus que 795 kms

Maintenant, je sais que j ai fait plus de la moitié. Ultreïa.

jeudi 6 octobre 2016

Jeudi 6 octobre

Je pars avec Claude 2 ce matin. En fait, nous sommes nombreux à partir plus ou moins en même temps. Irun est le départ du chemin du nord et ça me fait un peu penser au départ du Puy en Velay, en beaucoup moins important. On s'éparpillera assez rapidement. On commence par une jolie grimpette. Claude marche plus vite que moi, normal, il est beaucoup plus grand, mais il m'attend de temps en temps. Zoé, une jeune quebecquoise arrive et nous marcherons plus ou moins ensemble. Nous arrivons à la baie de San Juan où l'on doit prendre le bateau pour passer de l'autre côté. Carlos, un espagnol d'origine péruvienne est assis à la terrasse d'un café avec son chien. Il avait prévu de s'arrêter ici, c'est son premier jour et aussi pour ménager son chien. Et puis, il change d'avis et monte dans le bateau avec nous. Peut-être pour les beaux yeux de Zoé! Nous marcherons à quatre jusqu'à 13h30 où Claude et moi s'arrêtons pour casser la croûte. Nous repartons à 14h et les retrouverons un peu plus loin car ils avaient pris une variante et, coïncidence, ils reviennent sur le chemin au moment où nous passons. Nous arriverons donc tous les quatre (cinq avec le chien) à San Sebastian à la recherche de l'auberge de jeunesse puisque l'albergue est fermée. Nous longeons la plage, nous ne profitons pas du paysage et des bâtiments. Je pensais revenir visiter, mais au fur et à mesure que l'on avance, je comprends que ce sera trop loin pour revenir. C'est déjà 17h, le temps des formalités, de la douche, de la lessive, on doit aller manger pas très tard vers 18h30 car ça ferme à 20h. Je ne sais si c'est un resto, en tout cas, il y a beaucoup de personnes âgées qui jouent aux cartes et autres jeux. On nous avait dit qu' on pouvait manger pour 7€. Après, quelques courses pour le lendemain et repérage du chemin pour le lendemain. Très belle journée ensoleillée et magnifique avec vue sur l'océan par moments. Je n'aurais pas pu visiter cette belle ville, mais rester un jour ne me convient pas vraiment. Zoé peut-être...

Le plein océan

L' océan en Espagne

Mercredi 5 octobre

Je commence à marcher à 7h45. Il fait à peine jour surtout quand je pénètre dans les bois. Le chemin monte et descend. Je m'arrête à l office de tourisme à Urrugne pour demander des renseignements sur le chemin du nord en Espagne. Elle me donnera une liste d hébergements pour les premiers jours. Je continue après avoir profité de la connexion et un pèlerin me double. C'est Claude du nord qui est parti de Bayonne il y a deux jours. On se séparera bien avant l'entrée de Hendaye car je voulais passer par la plage et l'office du tourisme. Il est fermé jusqu'à 14h, et il est 13h30. J'en profite pour aller manger sur un banc face à l'océan. Il y a beaucoup de surfers. Je me sens un peu perdue et mal à l'aise au milieu de la foule, des voitures, du bruit et des touristes. A l'office, on m'explique les deux choix du chemin. On m'avait parlé de Fontarabi et je veux y aller. J'arriverai juste à temps pour prendre la navette qui traverse la Bidasoa. A la descente, je demande à deux personnes qui étaient sur le bateau où on est. On est bien en Espagne. Sur les conseils de la dame de l'office, je pars visiter la vieille ville. C'est vraiment très beau avec ses maisons aux balcons colorés et fleuris. Je vois le i de information et je vais voir pour un plan du chemin du nord. Il n'est pas en entier mais c'est mieux que rien. Il m'indique pour aller à Irun.  Il y a 2 ou 3 kilomètres et j'y arriverai vers 16h. Encore office du tourisme et albergue. Il y a deux français, un japonais, une canadienne et des espagnols très bruyants. J'ai retrouvé Claude avec qui je suis allée manger au resto pour 8€. Vive l'Espagne. On doit être une vingtaine dans ce gîte. Et dire qu' il devait fermer fin septembre. On est 4 filles dans la chambre mais comment dormir sans porte et des fenêtres sans volets qui donnent dans la rue avec des lampadaires allumés.

mercredi 5 octobre 2016

L' océan en France.

Et son lot de surfers. Et les deux jumeaux de Hendaye sur la droite.

Un air d' océan

Concert basque

Mardi 4 octobre

Je quitte la chambre après avoir été conseillé par la gentille dame pour reprendre le chemin. Il est 8h10. Le chemin est tout en montée jusqu'au col de Pinodieta. Je rencontre des chasseurs de palombes ou grives, des randonneurs, des ramasseurs de champignons mais pas de pèlerins.  Les vaches ont pratiquement disparu et ont laissé la place aux brebis et parfois quelques chevaux. On voit encore quelques champs de maïs au milieu des prés et forêts. J ai pris la variante par St Pée sur Nivelle vu que les coquiles étaient sur ce chemin. Ça m'a permis d'acheter pour midi, plutôt 13h30. Et puis, j ai visité l église assez surprenante avec ses trois rangées de balcons destinées à l'époque aux petites gens. L'après-midi, je marche seule, je rencontre un randonneur à qui je demande mon chemin vu que je ne vois plus de balises et du coup, je marcherai un petit moment avec lui. J'arrive au village d Ascain à l'heure de la sortie des écoles. Je vais à l'office du tourisme car la chambre que j'ai réservée est à côté et je ne sais pas son nom. Je suis encore seule ce soir, je vais visiter le village et faire quelques courses pour le soir et le lendemain. Aujourd'hui, pas de resto. Par contre, il y a un  concert de voix basques à l église ce soir et je vais y aller. Il parait que c'est fabuleux.

lundi 3 octobre 2016

Lundi 3 octobre

Je suis réveillée ce matin à 7h. Je vais prendre mon petit déjeuner au bar vu que je n'ai pas grand chose et que je dois y passer pour ramener la clef. Je partirais à 8h à peine. Je marche seule depuis que je suis sortie du chemin d'Arles,  je le savais mais aujourd'hui, surprise, j'ai mon amie Michèle qui vient me voir avec son mari Dominique et on doit se retrouver à Macaye vers 10h. Nous partirons toutes les deux et nous rejoindrons Dominique à Itxassou pour le pique-nique de 13h. Il fait super beau, les paysages sont magnifiques, j'avoue que le plaisir est un peu gâché par la recherche des coquilles qui ne sont pas toujours fréquentes. L'après-midi, nous repartons pour une heure et quart de marche et nous arrivons à Espelette vers 15h30. Nous allons à l'office du tourisme pour le gîte. Le gîte communal est fermé pour cause de punaises de lit. Ce sera donc chambre d hôte. Nous visitons Espelette, petit village très touristique avec ses fameux piments suspendus sur les façades. Mes amis partis, je vais à la maison, j ai une chambre avec grand lit et draps que pour moi. Je retourne au village pour manger des spécialités basques. Soirée de luxe après une journée exceptionnelle.

Dimanche 2 octobre

J'ai super bien dormi, je fais un peu la grasse matinée, c'est dimanche. Je me lève à 7h30 et vais déjeuner.  Puis je traîne un peu, vais au village pour faire les courses pour 2 jours, comme tous les dimanches. Et je prends la route, il est 9h passé. Je suis la feuille du tracé que j ai récupéré hier soir au gîte et en plus, c est balisé. Je suis très confiante par rapport à hier. Ça ne durera pas. Un peu avant midi, ne trouvant pas de balises, je cherche mon chemin. Je suis un peu sceptique, je suis passée dans un enclos où les vaches paissent. Je laisse mon sac et essaie de repérer le chemin. Je suis dans un grand pré et il n'y a plus de chemin. Je décide d appeler le numéro qu' il y a au bas de la feuille. Un monsieur me répond, cherche à savoir ou je suis, puis m'explique où est le chemin. Je le cherche tout en faisant le tour de l'enclos, trouve un semblant de chemin au bas du pré au milieu des arbres,  le suis un moment puis vu qu' il s'arrête, je comprends que ce n est pas là. Je décide de le rappeller mais, pas de réseau. Je remonte et le rapelle, laisse un message. Je panique pas mais presque....  Je remonte encore et il m'appelle. Finalement, c est pas du tout le bon chemin, il ne fallait pas prendre cette grande côte qui monte dans la forêt. C'était l'autre chemin qui partait de suite dans la forêt, je l'avais vu, mais il n'y avait pas de balises. Bref, me voilà sur le bon chemin mais j'aurais perdu une grosse heure et fait des kilomètres... Ma pause déjeuner ne sera pas avant 14h et ne durera pas plus d une demi-heure. Je marche sans relâche tout l'après-midi et arriverai au gîte à Helette vers 18h15. En plus, j ai pas pu réserver vu que le seul numéro que j'avais, était celui de la mairie. Enfin, je suis au gite communal, seule avec un sandwich que la dame a bien voulu me faire. Malgré tout, j ai adoré les paysages et les fameuses maisons basques aux volets rouges sang de boeuf ou vert foncé.

samedi 1 octobre 2016

Samedi 1 octobre

Je me lève vers 6h30 car j'ai une grosse étape aujourd'hui. Il fera à peine jour quand je quitterai le gîte à 7h30. J'ai mon plan pour aller à Charre ou je prendrai le G. R. J'ai quand même peur de me tromper vu qu'il n y a pas trop d'indications sur les routes. Il se met à pleuvoir, d'abord fin, je mets la cape et puis plus fort, et je mettrai les guêtres sous un hangar. Ce sera étape route même quand j'aurai récupéré le G. R. 65, c'est à dire celui de la voie du Puy. C'est drôle, je reconnais l'endroit de l'abri pèlerin ou je suis passé en 2013. Je rencontrerais 5 pèlerins et plus tard dans l'après-midi, une famille, les parents et leurs six enfants âgés d'à peine 10 ans pour l'aînée et 4 mois pour le dernier. Ils sont partis de Montauban, là ou ils habitent, le 4 septembre et ils espèrent arriver pour Noël à  Compostelle. Étonnant ! J'arrive à St-Palais vers 17h après une grosse trentaine de kilomètres. Je m'offre le luxe d'une chambre particulière pour 14€. Et comme il n'y a pas de repas, je sors pour manger en ville et je tombe sur un petit magasin ou ils proposent du couscous à emporter. Donc couscous royal ce soir. Puis je profite de la connexion Internet qui marche moyennement pour me mettre à jour.

Vendredi 30 septembre

J ai eu bien du mal à m'endormir hier soir, je suppose que les quelques jours à venir où je ne sais pas trop aller me perturbe. Cependant, la nuit n'a pas été trop bruyante, on est quatre filles. Je me lève quand ça bouge vers les 6h30. Je vais déjeuner, je n'ai qu' un sachet de thé. J ai oublié hier de faire les courses. Je trouverais bien une boulangerie en ville sur le chemin. Je dis au revoir à Marie-Claude et à Roger. J ai plus ou moins cheminé avec lui depuis St Guillem le désert. J ai un haut le coeur, j ai envie de vomir, est-ce le fait de quitter les amis ou d'aller vers l inconnu ?... heureusement ça passera. Je suis la première à partir, il est 7h30. Je suis très vigilante sur le chemin que je me suis fait expliquer la veille, car je prends le G.R. 78, celui du Piémont. Je serais donc avec Brigitte. Enfin, on se verra plusieurs fois dans la journée, mais on ne marche pas ensemble, elle va plus vite que moi. On arrive pratiquement ensemble vers 16h à l Hopital Saint Blaise. On est accueilli à l église avant d'aller au gite qui est à l'autre bout du petit village. Il y a une canadienne et un couple d'anglais. Le soir, son et lumière à la jolie église rénovée. Puis resto en face, avec Brigitte. Très sympa, elle a tenu à m'offrir le vin ou l'apéro, finalement, ce sera cidre basque. Belle assiette du pèlerin pour 14€ quand même plus le dessert 7€. L Hopital-Saint-Blaise est le premier village du pays basque. D'ailleurs, les maisons sont assez typiques, blanches avec les volets rouges.

Jeudi 29 septembre

A 6h30, j entends Marie-Claude qui se lève et à 7h,  Michèle allume. Je vais déjeuner, Simone et Marie-Claude y sont déjà. Je partirai à 8h derrière Marie-Claude et Roger. Comme tous les matins, Roger chante le chant des pèlerins Ultreia. C est le dernier jour pour moi avec eux, aussi je finis de l apprendre. Le paysage est beaucoup plus vert. On voit quelques vaches et toujours encore un peu de maïs. On passe dans la forêt où quelques chataigniers ont fait leur apparition. Le temps est frais le matin, mais on part en tee-shirt et bermuda, et temps chaud dans l après-midi. J'arrive à Oloron Ste Marie à l'ouverture du gîte. J y retrouve Roger et Marie-Claude. Il y aussi Brigitte, qui fait le G.R. du Piémont, de Béziers à St Jean Pied de Port, ainsi que la jeune Amandine et Nadia. Simone et Michèle sont allées plus loin. Mon premier objectif, c est l'office du tourisme pour mon chemin de jonction jusqu'à Irun, pour les photos sur mon téléphone et pour trouver un podologue. Premier essai, négatif. Deuxième consoeur, elle accepte de me prendre à 17h45. En plus, elle n est pas loin. Je retourne au gite pour chercher un chèque et boire un coup. Un monsieur de l association des amis de St Jacques est là et peut me renseigner sur mes prochaines étapes. Il ne me convaint pas vraiment, il veut que je prenne le chemin du Piémont ou bien trois bus pour aller à Bayonne. Pour le moment, il faut que j'aille à mon rendez-vous. Il y a un monsieur qui attend et comme il est très bavard, on discutera un long moment ensemble. C est son mari. La dame me reçoit à plus de 18h et me gardera une heure environ. Elle prend le temps de m'enlever les deux cors, et les peaux mortes. On discutera beaucoup aussi, pour elle, il faudrait que j'arrête , c'est déjà beaucoup ce que j'ai fait, que je risque d avoir des problèmes plus tard, etc...  inconcevable pour moi, tant que je peux marcher. Après, resto avec Roger et Marie-Claude et dodo.

Mercredi 28 septembre

J ai passé une mauvaise nuit car j ai partagé la chambre avec Roger, je savais qu' il ronflait, et là, j ai compris Claude qui ne voulait pas dormir avec lui. Il a d ailleurs surnommé Roger le trompetaïre.  Bref, lever à 6h30, et prêts à partir à 7h45, sans compter que Roger a perdu le compte pin de son téléphone. Il est très contrarié, il ne pourra pas voir sa carte, le tracé du G.R. et son kilométrage. Je lui prête le mien pour qu' il appelle sa fille. On partira à plus de 8h. On passera à  Lescar, et j arriverai à Lacommande vers 15h. Charmant village avec un très bon accueil. On se retrouve à 5. Roger, Simone, Michèle, moi et Marie-Claude, une nouvelle pèlerine de 70 ans, qui ne les fait pas du tout. Je suis la jeunette du groupe. On prendra le repas ensemble avec ce qu' on aura choisi à la petite épicerie du gîte. Soirée étonnante avec une Simone qui nous raconte ses aventures de voyage avec Michèle. Elle est extraordinaire. C'est elle qui m'a conseillé pour rallier le chemin d Arles et le camino del norte en Espagne. Et elle m'a déplacé les photos sur la carte mémoire de mon téléphone. Je n'arrive pas à les voir. Elles ont disparu. Elle me dit que c est peut-être à cause de la carte qui serait défectueuse et de le faire voir demain dans un magasin de téléphone. Dire que je demandais à des jeunes et qu' ils n y arrivaient pas ! Hallucinante Simone, je rappelle qu' elle a 71ans !

Arles 549kms

J ai l impression  de ne pas avancer quand je vois ce genre de panneau.