Mardi 27 septembre

Comme ces jours-ci, je pars à 8h avec Roger. On marche plus ou moins ensemble, vu qu' on n'a pas le même rythme. Nous arrivons à Morlaàs vers midi. On s'achète de quoi manger pour midi et nous retrouvons Claude qui s'est installé sur la place. Nous mangerons tous les trois et juste avant de partir, Simone et Michèle arrivent. Simone, ayant une ampoule, a décidé de prendre le bus pour Pau et Michèle marche. Je suis contente car, Michèle, étant fatiguée, ne savait pas trop si elle s arrêterait à Morlaàs ou si elle continuerait. Claude nous quitte ce soir, son ami vient le chercher à Pau. On devait prendre un raccourci pour aller au formule 1 à Pau, mais Roger ne l'a pas pris et du coup, je reviens sur mes pas pour prendre le G.R. Et oui, on se retrouve à l hôtel car il n y a pas de gîtes à Pau, d autant plus que le G.R. passe au nord de la ville. Le soir, on devait aller manger au resto, mais le plus proche est à 500m, il faut prendre des grandes routes et on a peur de rentrer de nuit et qu' on ne nous voit pas. La fatigue aidant, nous resterons manger là, les distributeurs nous proposent une soupe, du riz et plein de cochonneries sucrées.  Vivement les demi-pensions.

Lundi 26 septembre

J ai très bien dormi cette nuit. On partira Roger et moi, à 8h et demie passée. Vu qu'on a fait les 5kms hier soir, l'étape ne sera pas très longue, 18kms environ. Le chemin est agréable, vallonné, toujours des maïs, magnifiques par rapport à ce que l'on a déjà vu. Hier, on est passé dans les hautes Pyrénées et aujourd'hui, on change pour les Pyrénées Atlantiques. Même si on est parti sous les nuages, le soleil s'est imposé rapidement. Arrivée pas très tard au gite communal de Anoye. On est cinq, Roger, Claude, Alain, Philippe, et moi. Ça manque un peu de femmes, mais deux viennent d'arriver. Et elles sont supers et dynamiques, Simone 71 ans et Michèle 70 ans. Elles n'en sont pas à leur premier chemin. Soirée très agréable.

Dimanche 25 septembre

Comment partir de bonne heure avec une Hélène qui n arrête pas de parler et un Roger qui n'a pas la langue dans sa poche. Ce sera presque 8h et demie quand je partirais avec Roger. Et j arriverais à Marciac  avec Claude. Je m y arrêterais pour faire quelques courses et visiter. Cette jolie ville est très connue pour son festival de jazz. J'y retrouve Alain et Philippe rencontrés l'avant veille chez Edna. Je repartirais seule mais pas pour longtemps car Claude a fini sa pause et nous marcherons ensemble jusqu'à sa prochaine pause à une petite chapelle. Vu que le temps est menaçant et qu'il est 11h30 environ, je choisis de continuer.  Un peu avant midi, je sens quelques gouttes. Je m arrête pour mettre la cape et les guêtres.
Je n ai pas le temps de les mettre que je sens le téléphone vibrer. Je pense que c'est pour la réservation de ce soir.  En fait, c'est Roger qui m appelle pour m'avertir que l orage arrive. Je marcherais sous la pluie jusqu'à 13h passé, jusqu'au moment ou je rejoins Roger qui s est abrité sous un auvant. Je mangerai là et nous repartirons ensemble quand la pluie se sera un peu calmée vers les 14h. Nous arrivons à Maubourguet vers 16h30 et on ne sait toujours pas ou on doit dormir. La première ne répond toujous pas et l autre ne reçoit plus les pèlerins pour raison de santé. Je demande à plusieurs personnes. On m indique le gîte mais personne ne sait trop. Finalement, Roger a demandé au bar et la jeune dame lui a indiqué quelqu'un à Lahitte-Toupiere.  Il a demandé au monsieur de venir nous chercher. Quand on me dit qu' il est sur le chemin et qu' il faut 40 mn pour y aller, je me dis qu' on y va à pied surtout que le gars ne vient pas avant demi-heure. J aurais vraiment le sentiment de tricher déjà que j ai un peu zappé Montpellier et Toulouse. Il nous faudra une heure et demie pour y aller et on arrivera vers 18h30 après plus de 32kms. Le gars ne devait pas nous faire manger mais quand je l ai rappelé pour lui dire qu'on venait à pied, il m'a fait comprendre qu'on s arrangerait . Il nous a préparé concombre et tomates, jambon cru et omelette piperade, figues du jardin et crêpes. On dort sous les toits, c est un peu spécial.  Il doit surtout accueillir des gens via Internet, genre site b&b, mais probablement pas trop de pèlerins, il n a pas le tampon pour notre credentiale.

Samedi 24 septembre

Petit déjeuner mi-francais mi-anglais. On a eu droit à un oeuf au plat avec tomate. Je pars après Thomas et Roger mais avant Claude. Il fait super beau. Les paysages ne changent pas vraiment. Quelques vaches et un élevage de canard. Mais c'est surtout des champs de céréales et prés. On se doublera avec "mes trois hommes". Je marcherai puis discuterai un bon moment avec Thomas, un charmant jeune homme de 35 ans. Il dort ce soir au village avant nous et arrête demain son chemin à Marciac. Claude arrive à ce moment puis on se dira au revoir. Je finirais l'étape avec Claude. Pour une étape de 25kms, on arrivera à presque 18h chez Hélène à Monlezun avec presque 30kms au compteur. Hélène, une charmante dame d'un certain âge nous accueille avec sourire et beaucoup de paroles. Elle est tellement contente d'avoir du monde, c'est toute sa vie. On a fait un repas digne d'un grand restaurant : garbure, tomates oeufs durs riz, pintade, tarte aux pommes et clafoutis aux prunes. Que des bons produits du jardin et de la ferme. Et surtout très bien cuisinés, pas comme la veille chez l'anglaise.  Ce soir, j ai eu droit à la chambre particulière, au grand dam de Claude qui se retrouve avec Roger qui ronfle.

Arles 540kms

St Jacques

Vendredi 23 septembre

Vu une étape un peu longue, on a décidé de partir pas trop tard. Il sera 7h20 quand Roger et moi partirons. Nous arrivons à Auch centre vers 9h. La cathédrale n ouvre qu' à 9h30.  Je vais visiter l escalier monumental en attendant. La cathédrale est superbe et grandiose pour une ville comme Auch. Je sortirais de la ville à presque 11h après avoir cherché mon chemin. Je ferais une pause pour manger d une demi-heure. Claude et  Roger m attendent à Barran parce que Nicole, la pèlerine de hier soir nous offre la bière pour son anniversaire. Ça me booste pour avancer même si je n aime pas vraiment ça. J y arrive vers 16h. Super moment sous la magnifique halle du village. Nicole s arrête ici ce soir mais nous on a encore 6kms à faire pour arriver à l Isle de Noé où j y arrive à 18h avec Claude. Roger et Thomas nous ont précédé. Grand moment que cette étape chez Edna, une anglaise qui reçoit dans sa maison un peu capharnaum, vieillotte et dans son jus des années 60. Elle ne sait pas quoi faire pour nous être agréable. Nous sommes 10 pèlerins à table.
On aura quand même droit au foie gras et au champagne, entre autres.

Jeudi 22 septembre

Aujourd'hui, jour de l automne, belle journée chaude. Roger, Thomas et moi, partons à 8h15, ce n est pas très tôt pour des pèlerins. Une fois sur le G.R. ils me distanceront. Claude me doublera à la première pause. J ai un peu mal sous le pied, malgré le petit coussinet que je me suis fabriqué. L étape est assez longue et je voudrais faire les 2/3 avant de manger. Les derniers kilomètres sont assez pénibles, ça monte et ça descend. En plus, on est sur le goudron et il fait chaud. J arrive avec Claude à 17h au bout du monde, à la croisée Saint Cricq, 3kms avant Auch. C est le paradis au milieu de nulle part avec plein d animaux, chiens, chats, oies, poules...  Soirée très agréable avec Chris la proprietaire et une autre pelerine.

Mercredi 21 septembre

Ce matin, chacun part séparément, Roger en premier, moi à 8h et Claude en dernier. On doit se retrouver le soir. On ne se verra pas de la journée. J'ai marché seule, je n ai rencontré qu un chasseur et trois randonneurs qui marchaient en sens inverse. Très belle journée ensoleillée, paysages vallonnés, champs de céréales moissonnės ou pas, pas mal de terres labourées. Nous nous retrouvons au gîte à Gimont. Nous sommes dans le Gers depuis hier.  Thomas, un jeune vu à Baziège y arrivera un peu plus tard. Nous mangerons tous les quatre. Soirée agréable.

Mardi 20 septembre

J ai mis le réveil à 6h15. Daniel se lève aussi et m emmènera à la porte du métro de son travail. Je me débrouille comme une grande pour prendre mon ticket puis le métro, changer de ligne pour sortir à la gare, trouver un quichet pour acheter un billet de train qui me mènera à Pibrac. Dans le train, je vois Roger et les deux allemandes. Elles vont à l isle Jourdain en train. Roger descendra comme moi à Pibrac. Et nous cheminerons plus ou moins ensemble. A part à la fin, ou il passe par la ville et moi, le G.R. Je me tromperais et un gentil monsieur me reconduira sur le bon chemin. Le gîte à L isle Jourdain est communal et on s improvise un repas à trois, bien sympa avec Roger et Claude. On est 8 ce soir dans ce gite.

Lundi 19 septembre

Beatrice, ma co-equipiere part ce matin en train car elle a des achats à faire à Toulouse et elle veut prendre une journée de repos. Moi, j ai décidé de marcher le long du canal du midi pendant 26kms environ et prendre le métro pour les derniers kilomètres pour arriver au coeur de Toulouse. J y serais vers 13h. Je retrouve Béatrice qui a de belles chaussures neuves. On sera plus ou moins ensemble pour visiter la place du Capitole,  la basilique saint Sernin, la promenade en petit train touristique, cela nous donne un bon aperçu de la ville. Elle a décidé de rester deux nuits sur Montpellier, moi pas, j ai donc le doute de ne pas la revoir. A moins que je n avance moins vite car aujourd'hui, j ai eu mal à la cheville gauche, est-ce pour compenser la douleur des cors sous le pied?  Je prends le métro pour arriver à `Barrières de Paris`, là où Daniel, mon frère m a donné rendez-vous. Il m attend vers les 18h30 et on reprend le métro pour aller chez lui, heureusement les derniers 600m seront en voiture. Ce n est pas vraiment tôt, et le temps de laver, manger, discuter, s occuper des photos et refaire mon sac, je me coucherais à 23h. Ce n est pas raisonnable pour un pèlerin surtout que je n ai pas très bien dormi la nuit dernière.

Dimanche 18 septembre

Danièle nous accompagne en voiture jusqu'au canal du midi, vu que son gîte est aussi hors G.R. Nous prendrons tout d abord la piste cyclable, puis une petite route et une grande route jusqu'à Villefranche-de-Lauragais où nous nous arrêterons pour faire des provisions pour midi, le soir et le lundi midi. Du coup, le sac est lourd. Le chemin devient un grand chemin herbeux au milieu des champs de tournesol et des champs labourés vallonnés. A un moment, ce sera un petit sentier pas bien fréquenté pour finir chemin et route. Le temps est plus frais, j ai gardé le gilet tout le jour et j ai même mis le coupe-vent par moment. Nous arrivons à Baziege avant 16h. Demain Toulouse.

Samedi 17 septembre

Après le déjeuner, Christiane notre hospitalière nous accompagne pour nous mettre sur le chemin, vu que son gîte est hors G.R. Nous retrouvons notre Rigole, que nous suivrons tout le jour. Le temps est moyen, il pleuvinait lorsque nous sommes partis, puis nuages et parfois soleil. Ce qui fait qu' on est tout le temps en train de mettre le gilet et le quitter. Nous passerons au seuil de Norouze, lieu de partage des eaux méditerranée et océan. Et c est à partir de là qu'on ne longe plus la Rigole mais le canal du midi. Il est d ailleurs beaucoup plus large. Nous quitterons le G.R. mais nous suivrons toujours le canal jusqu'au moment ou nous le traverserons pour prendre la petite route qui monte à la goutille à  Avignonet -Lauragais. Nous sommes accueillis par Danièle, une quadra très sympathique avec qui nous partagerons le repas.

Vendredi 16 septembre

Réveil pas trop matinal ce matin, 6h45. On n a pas une grosse étape, 17kms, on prend notre temps pour déjeuner et surtout bavarder avec Monique. Il sera 8h20 quand on sera prête à partir. On a failli oublier nos bâtons. Nous marcherons au bord de la Rigole, canal artificiel qui mène au canal du midi. Le cadre est agréable, et le chemin est plat.  Nous arrivons au lac de Lenclas vers les midi. Le soleil a disparu et le vent s est levé. On ne restera pas bien longtemps pour manger car on a froid. Pause la plus courte pour le repas, même pas 20mn. Nous croiserons notre hospitalière et nous irons ensemble au gîte incontournable du chemin d Arles aux Cassės. Nous sommes encore que nous deux, mais elle vient de nous annoncer que demain, elle était complet et que dimanche, on trouverait des pèlerins à Baziėge. On est contentes.

Jeudi 15 septembre

Ce matin, nous partons vers 8h, j ai perdu du temps à chercher mon podometre. Snif, je ne l ai pas retrouvé. Il a fait une superbe journée bien ensoleillée. Les paysages changent, ce sont des prés ou des champs de céréales. Nous entrons aujourd hui dans la haute Garonne. Nous arriverons au gîte de Revel après 15h. Nous serons accueillies par l hospitalière Monique qui nous raconte ses aventures allucinantes, partie seule avec un ane en 1994, c est-à-dire à une époque ou il n y avait pas de monde sur le chemin, pas de guide, pas d hébergements..   Très bonne soirée. On est que 2 dans ce gîte, on se désole de ne pas rencontrer plus de pèlerins.  D ailleurs, Monique était ravie de nous accueillir car elle ne voit pas tous les jours du monde.

Mercredi 14 septembre

Ce matin, Olivier notre hospitalier nous accompagne à la sortie de Castres, pour que l on retrouve le chemin. Une fois n est pas coutume, il pleut donc on a mis l équipement de rigueur. Je marche toujours avec Béatrice, on est bien contentes de ne pas être seules. On ne s arrêtera qu' à l épicerie de Viviers-les-montagnes à  une dizaine de kilomètres pour notre repas de midi. La pluie n est pas violente mais elle est là. De temps en temps, une petite accalmie. On en profitera pour manger à midi dans la cour d une ferme mais on y restera qu' une vingtaine de minutes car à nouveau, ça retombe finement. Nous marcherons jusqu'à notre étape Dourgne ou nous allons directement à notre chambre à l abbaye sainte scolastique. Il n est pas 14h. On attend mais on est à l abri maintenant. La soeur viendra nous accompagner à notre dortoir, on n y sera que deux, un couple doit arriver mais ils seront dans une autre chambre. Nous mangerons ensemble. Demain, ils vont faire plus de 35 bornes donc on ne devrait plus les voir. Mais ce n est pas grave.

Mardi 13 septembre

Après avoir déjeuné et rangé le sac, je pars à 7h30, toujours avec Beatrice. Nous traversons des bois, mais nous sentons bien que l on sort un peu des montagnes. On voit une vigne, et on profite pour manger un peu de raisin. Et aussi des prunes, des figues et des mûres. Il y avait longtemps que ça n avait pas été aussi riche en fruits sur le chemin. Nous arrivons à Castres vers 13h. On mange notre pique-nique sur un banc en pierre mais le vent d autan souffle et ce n  est pas très agréable. Nous partirons vers l office du tourisme pour laisser nos sacs et visiter la vieille ville, jardin, hôtel particulier, cathédrale, vielles maisons sur l Agout... C est une belle ville. Notre hospitalier vient nous chercher car il est en dehors de la ville. Je profite de la piscine avec un autre pèlerin, Béatrice n y tenant pas. Puis, repas à quatre chez lui, avec beaucoup de discussions. 

Lundi 12 septembre

Ce matin, lever à  6h00 pour déjeuner à 6h30, plutôt à 6h45. Je pars toujours avec Béatrice, il est 7h15. On a le même rythme de marche et on s entend plutôt bien. Le chemin est assez vallonné, le plus souvent dans les bois. Pas de village traversé aujourd'hui non plus. On arrivera au gîte le St Jacques à Boissezon vers 14h30. Vu que nous ne sommes pas nombreux ce soir, 5, nous deux, Cindy et Julien et un monsieur arrivant de Castres devrait venir, on nous a permis d avoir des chambres individuelles. Le top. Un peu de repos est le bienvenu avant d aller chercher notre plateau repas au village.

Dimanche 11 septembre

Florence ne part pas ce matin, elle a une tendinite (ou entorse) au pied. Elle doit se reposer. Je pars avec Béatrice après un bon petit déjeuner à 7h40. Nous marchons sur la route jusqu'à La Salvetat sur Agout  ou nous ferons quelques courses pour les repas de midi. Nous marcherons dans les bois, c est jour de chasse et on doit faire attention. Il fait très beau, même un peu chaud quand on passe en plein soleil. Des canadairs tournent sans cesse, il doit y avoir un feu plus loin. Nous sommes sorti de l Hérault pour entrer dans le Tarn.  Nous arrivons à Angles vers 15h30 ou nous sommes accueillis par Fati. On y retrouve le jeune couple Cindy et Julien qu'on a déjà vu plusieurs fois sur le chemin. Moment de repos et d écriture avant le repas un peu dépaysant . Fati est marocaine et nous a préparé un bon tajine au poulet, citron, gingembre et épices avec des pommes de terre et petits pois. On est dans les chambres à 21h.

Samedi 10 septembre

Ce matin, je pars avec les deux québécoises Béatrice et Florence, une jeune fille rencontrée hier soir au gîte à Murat sur Vebre. Petit souci, il pleut donc on s équipe avec guetres et cape. Il pleuvra finement une bonne heure. L étape d aujourd'hui n est pas très longue, ça compensera avec celle d hier. Les paysages sont magnifiques, forêts, lacs, pâturages avec quelques vaches . Nous arriverons vers 14h 30 au gîte à la moutouse, hameau de la  Salvetat sur Agout.

La moutouse

Vendredi 9 septembre

Je savais que la journée serait dure et longue. Etape d une trentaine de kilometres,  de montagne ou l on devait franchir la barre des 1000m. Et bien, je me suis trompée trois fois. Résultat, j ai marché  seule de 7h passé à 19h le soir avec 3 pauses, donc pratiquement 10h de marche et plus de 35kms.  J étais contente d être arrivée comme d ailleurs tous les jours.  Je me sens bien aguerrie et fragile à la fois. Le moral est bon. Ça devrait être plus cool maintenant.

Jeudi 8 septembre

Je pars à 6h 45, le jour est à peine levé mais le temps de sortir du village, j y verrais bien. Premier arrêt à Bousquet d Orb, pour retirer de l argent et acheter à manger. Le chemin est tout en montée et caillouteux au départ puis large et sans cailloux. Je monterais jusqu'à 944m,  point culminant de la journée ou je ferais ma pause repas en compagnie de 8 autres pelerins. L après-midi est tout en descente, d abord sur un chemin large puis étroit et caillouteux, le contraire de ce matin. Je me languis d etre arrivée. J arrive au gîte à Mecle un peu avant 16h. Béatrice est là, elle s est fait emmener à Bousquet d Orb depuis Joncels, ça lui a économisé 8kms. On se retrouve 8 ce soir dans ce gîte toujours à peu près les mêmes. Le repas est servi à19h 30  par Michel le propriétaire. Soirée très agréable et conviviale avec beaucoup de partage.

Mercredi 7 septembre

Je pars au lever du jour à 7h avec Béatrice. Elle se fait porter une partie de son sac car eille est fatiguée. Le chemin monte régulièrement et longtemps mais on avance bien vu qu' il ne fait pas chaud. Le temps est nuageux, le soleil sortira par la suite mais il fera moins chaud que les jours précédents. Il y a même un peu de vent et c est plus ombragé vu qu' on passe dans les bois. C est vraiment la montagne. D ailleurs,  ii a fallu se charger d eau et de nourriture car pas de ravitaillement possible ni demain. Elle s arrête à Joncels et moi je continue jusqu'à Lunas ou j arrive vers les 16h. Seule dans la chambre, yesss, seule pour manger, bof. ..

Mercredi 7 septembre

Je pars au lever du jour à 7h avec Béatrice. Elle se fait porter une partie de son sac car eille est fatiguée. Le chemin monte régulièrement et longtemps mais on avance bien vu qu' il ne fait pas chaud. Le temps est nuageux, le soleil sortira par la suite mais il fera moins chaud que les jours précédents. Il y a même un peu de vent et c est plus ombragé vu qu' on passe dans les bois. C est vraiment la montagne. D ailleurs,  ii a fallu se charger d eau et de nourriture car pas de ravitaillement possible ni demain. Elle s arrête à Joncels et moi je continue jusqu'à Lunas ou j arrive vers les 16h.

Gravezon

Mardi 6 septembre

Journée toujours chaude mais pas très longue pour aller à Lodeve. Quoique j ai fait plus de 20 kms en comptant la marche dans la ville, mais sans sac, vu que la gentille dame est venue chercher nos sacs. J ai cheminé avec une belge-canadienne et ce soir, on est seules dans une chambre d hôtes un peu en dehors de Lodeve.

Lundi 5 septembre

7h pétantes, je commence à marcher. Ça grimpe mais il faut bon. Je commence à voir des pèlerins et c est agréable. Je chemine quand même seule. Après la pause repas, je rencontre un jeune couple qui me tire et c est très bien car c est encore long. J arrive à  St Jean de la Blaquiere vers 16h.  Repas au snack avec 7 pelerins.

Dimanche 4 septembre

Ce matin, j ai rencontré trois pelerines australiennes. Et puis ce soir au refuge une jeune fille en vélo et un couple d Angoulême. Du coup je me sens moins seule. C est sympa, le revers c est qu' on est 6 dans le gîte et il faut très chaud. Je suis à st Guillem le désert et c est très beau.

Samedi 3 septembre

Après une nuit à l hôtel car je n ai rien trouvé d autres à Vendargues, par miracle, je me retrouve à Grabels d ou je démarre à 10h 40.  Le chemin monte dans la garrigue et ce sera pratiquement plein soleil tout le temps. Pour compenser d hier, j ai décidé de faire une petite étape aujourd'hui car j ai les épaules en compote surtout la gauche. Après une seule pause d une grosse heure pour le repas, je termine ma marche à Montarnaud à 15h 15. Je me mets à la recherche de la dame chez qui j ai réservé. Elle m accueuillera un peu avant 16h. Je suis désespérément seule, je n ai toujours pas vu un seul pèlerin.

Jeudi 1er septembre

Je suis réveillée vers les 5h du matin par, je suppose, les camions poubelles, balais ou autres. Je me rendors quand même un peu et quand j entrendrais Serge se lever vers les 7h -1/4, je me dis qu' il faut que je me lève aussi. La veille, il m avait demandé à quelle heure je voulais le petit déjeuner. Je ne savais pas quoi dire, ça dépend de l heure que je me réveille, comme il voulait absolument une heure, j ai fini par dire 7h.  Et c est à 7h pile que je descendrais. Après le petit dejeuner et beaucoup de parlotte, je monte faire mon sac à 7h 30 et partirais à 8h.  Le soleil est déjà au rendez-vous et il va faire chaud. Je suis obligée de m arrêter pour mettre mon chapeau et ma crème solaire. Il est 9h et je ne peux pas attendre ma pause de 10h. Après la sortie de la ville, je marcherais au milieu de champs d abricotiers et de vignes. J hallucine quand je vois des abricots sur les arbres et par terre. Ils ne sont d ailleurs pas très mûrs. J en gouterais 3 ainsi qu' une petite grappe de raisin. Ces derniers ne sont pas très mûrs, je pense que ce sont des raisins pour le vin.  Puis je longe un canal. Première pause vers 10h ou j enlève chaussures et chaussettes, comme ces derniers jours. C est peut être pour ça que je n ai pas encore d ampoules. Et je grignote quelques fruits secs. Je reprends la marche sous le soleil après une vingtaine de minutes. Les quelques passages ombrages et parfois un petit air font plaisir.  J arrive à Vauvert à 12h 40 ou je ferais ma pause repas. Je repars à 13h45, et je décide d aller à l office du tourisme qui ouvre à 14h. J attendrais que ça ouvre. Je ne sais pas trop comment faire, je ne veux pas aller jusqu'à Gallargues car c est à presque 10 kms et j en ai déjà fait 17h. Mais 17, c est pas trop surtout que demain, il ne m en restera 13,5. Avec l aide des deux dames, je finis par opter pour la solution d aller à Aimargues mais par la route. Pas trop une bonne idée. Beaucoup de circulations et pas toujours de bas côtés.  Enfin, j arrive à 16h à l abrivado ou j ai réservé avant de partir. Bon accueil par Valérie qui me fait voir ma chambre, un grand lit avec des draps. Ça me gêne presque, car elle dit qu' elle ne gagne rien avec les pèlerins. Elle me propose sa piscine après la douche. C est ce que je ferais après la lessive. Je visiterai le village qui est très joli avec ses grandes promenades sous les platanes, une église avec un clocher haut de 48m, un lavoir ancien... Je reviens pour le repas vers 19h. Je suis encore la seule pelerine ce soir. Il faut dire que c est un peu en dehors du chemin. Mais ça m arrangeait pour les kms et pour demain, elle m explique le parcours pour aller à Vendargues sans passer par Gallargues. Bon repas, la demi-pension pour 30€. Je laisserai un bonus demain matin.

Vendredi 2 septembre

J ai bien dormi cette nuit, c était hyper calme. Pourtant, j ai eu peur car le vieux monsieur qu' il y avait dans la chambre à côté m avait averti qu' il était sourd et qu' il avait besoin de lumière pour dormir, autrement dit, la télé allait marcher toute la nuit et fort. Ça n a pas été le cas. Je suis réveillée une première fois à 5h passé puis à 7h. Là, je me dis que je dois me lever car j ai dit 7h 30 pour le petit-déjeuner.  Je masse mes jambes et prépare mon sac. On m attend pour déjeuner. Après un retour à la chambre pour prendre mes affaires, je suis prête à partir à 8h 20. Je prends la route qu' elle m a indiqué hier soir, direction Lunel. C est un peu comme hier soir, sur une route pas mal fréquentée. Un monsieur en vélo qui sort d un chemin m aborde et me demande ou je vais. Je lui dis que je vais rejoindre le G.R. à Villetelle et aussitôt je me rends compte que j ai perdu le petit papier de Valérie. Je suis désemparée mais je ne vais pas faire demi-tour, d autant plus que je ne sais pas ou je l ai perdu et si je vais le retrouver. Ce monsieur, c est un ange du chemin. Il m expliquera par où passer. C est un cycliste et randonneur qui a fait en plus, le chemin de St Jacques de Compostelle. Je suivrais ces indications jusqu'au passage du Vidourle qui marque la séparation du Gard et de l Hérault. Après, pour me rassurer, et ne pas me tromper de sens, je demande à un autre cycliste. Il me dit que c est bien la direction mais que je ne pourrais pas longer le Vidourle, qu' il n y pas toujours de passage. Me voilà sur la petite route et je demande confirmation chaque fois que je croise quelqu un. Je ne suis pas sur le chemin et du coup,  pas de balisages.  J arriverai a Villetelle à 11h30 et c est là que je ferais ma première pause jusqu'à midi.  Je repars après avoir demandé mon chemin et finalement je suis les indications que j avais pris sur Internet car il y a eu des changements de tracés par rapport à la nouvelle ligne ferroviaire T.G.V.  Je suis sur le chemin de Montpellier et il est assez bien balisé jaune et bleu, couleurs de St Jacques. Cependant, je savais qu' il faisait au moins 13,5kms mais je ne savais ou il tombait. Vu que je me suis arrêtée tard, je veux marcher au moins jusqu'à 13h. Et comme je ne trouve pas d endroit sympa pour manger, je finirais par m arrêter au bord de la petite route, à l ombre d un arbre. Heureusement il ne passe pas grand monde. Je repars après presque une heure de pause. Le chemin est encore long et je ne sais pas où il mène. Aucune indication. Je pense qu' il va jusqu'à Vendargues, mais je me dis que si il y a quelque chose avant pour dormir, je m arrêterai. Et bien non, pas de villages traversés. Ce chemin est parfois route, parfois caillouteux,  au debut assez ombragé et puis de moins en moins. Inutile de dire que je n en voyais plus le bout. Je suis vigilente aux marques bleu et jaune, et sur la fin, rouge et blanc, couleurs de G.R. J arrive à Vendargues à 18h30 après avoir fait plus de 30kms.