Je tiens à remercier, dans mes rencontres, Béatrice la canadienne avec qui j'ai partagé quelques jours et quelques nuits. Vu qu'il n'y avait pas trop de monde sur ce chemin d'Arles, je crois qu'on était contentes toutes les deux de ne pas être seules. Puis mes grands frères du chemin, Claude 1 à qui je pensais pratiquement tous les jours surtout à chaque montée. C'est lui qui m'a appris à me servir correctement de mes bâtons. Et Roger, qui m'a réglé mon sac que je portais trop bas et qui m'a appris la chanson Ultreia. Je pensais aussi à lui chaque matin quand je l'entonnais. Les deux allemandes mère et fille, Ursulla et Zoé que j'ai vu arriver avec grand soulagement un jour que j'étais perdue. Mes rencontres féminines Nicole, Marie-Claude, Simone et Michèle. Dans les jeunes, en France Thomas, Cindy et Julien et en Espagne, Zoé, Carlos, Roman, Johanna, Jule, Nori, Ricardo, Veronica, Matthieu, Kaori, Katarina..... Et celui qui m'a supporté le plus longtemps, Claude 2, qui, je crois, était aussi content que moi d'avoir quelqu'un à qui parler en français et de ne pas être seul le soir. Je parlerai aussi d'Yves , quelqu'un d'un peu farfelu et très sympathique. Et ce couple d'allemands Monica et Farid que l'on a retrouvé lui, quelques soirs car il marchait à une étape d'intervalle de sa compagne. Enfin, Philippe, un grand baroudeur qui est parti depuis le 20 juillet et qui doit arriver à Arles la veille de Noël. Je finirais par Josiane que j'ai retrouvé à mon retour à Santiago .
Je veux remercier ceux et celles, famille ou amis, qui m'ont suivi jour après jour, sur ce blog, ceux ou celles qui commentaient, m'encourageaient via le blog ou sur ma messagerie du portable, cela me faisait énormément plaisir. Je dirais même que j'étais frustrée de ne pas avoir plus de nouvelles alors que moi, j'en donnais tous les jours.
lundi 28 novembre 2016
Remerciements
jeudi 24 novembre 2016
Les symboles du chemin de Compostelle
lundi 14 novembre 2016
Dimanche 13 novembre
Mon train est à 9h30, je me lève à 7h, déjeune, fais mon sac et pars vers 7h45. Aujourd'hui, je vais faire les 4 kilomètres à pied. Je demande x fois la direction de la gare, j'ai tellement peur de me tromper. Il pleut comme en Galice, pluie fine et intermittente. J'arrive à la gare un peu avant 9h. Je revois le canadien qui est descendu hier soir avec moi du train. Lui a malheureusement dormi dehors. Et pas que lui puisque j ai vu un homme hier soir qui était couché dans un coin de la gare. Seulement, la gare est fermée la nuit. Je monte dans le train pour Bordeaux où j'arrive à 12h10. J'ai une heure et demie avant la correspondance à 13h39. J'en profite pour manger et me connecter. Quand le train est en gare, j'y vais et prends ma place. Le train part avec 20mn de retard. J arrive à 19h10 à la gare d Arles. Ma fille Virginie est venue me chercher. On s'arrête à la maison pour mettre le chauffage et l'électricité qui avait été coupée depuis mon départ. On prend Samuel et on va manger chez mon frère où j ai la surprise de voir presque tous mes frères et soeurs, beaux frères et belles soeurs. Ils ont préparé un apéritif dinatoire pour saluer mon exploit. Mais ce n'est pas un exploit. Évidemment, je suis très contente et fière d'avoir pu aller jusqu'au bout. Marcher, c'est à la portée de pratiquement tout le monde. C'est une question de motivation et de volonté. Ce n'est pas tout à fait fini. Dans les jours à venir, je mettrais encore quelques posts. En tout cas, je remercie tout ceux qui m'ont suivi jour après jour et encore plus ceux qui ont commenté.
dimanche 13 novembre 2016
Les marginaux du chemin
Cette année, j'ai pris conscience d'une certaine catégorie de pèlerins. Est-ce que c'était plus tard dans la saison ? Ce n'est pas impossible. Ce sont des espagnols marginaux. Le premier rencontré à Liendo qui affichait ses trois crédentiales, qui n'était pas foncièrement honnête puisque Claude l'a surpris pas loin de ses affaires. Il était, il faut bien le dire sale, car il ne s'est pas lavé ni lui, ni ses affaires. Pourtant, ce jour là, on avait droit à la machine gratuitement. Il a pissé dans les deux toilettes et en a mis plein sur la lunette à chaque fois. Il faisait le chemin à l'envers, j ai compris après pourquoi. (On ne le revoit plus si on s'aperçoit qu'il nous manque quelque chose). Le deuxième, un gars assez jeune, vu la première fois à Ribadeo. On s'est suivi pendant quelques étapes. Et c'est à Vilalba que Claude et moi avons eu un doute. On l'a vu assis par terre avec sa casquette devant lui. Le lendemain, j ai eu confirmation, je l'ai vu devant un magasin d'alimentation avec son chapeau et des pièces dedans. Je n'ai pas voulu lui donner de l'argent car il fumait énormément et je ne voulais pas cautionner cela. Je regrette de ne pas lui avoir demandé ce qu'il voulait manger, je lui aurais acheté. Je lui ai proposé après quand je mangeais mais il a filé. J'ai compris pourquoi il payait avec des petites pièces. J'ai su après, qu'il n'avait pas de maison et qu'il faisait le chemin de Santiago pour trouver du travail. Le troisième rencontré après Baamonde, un monsieur un peu plus âgé, j ai cru qu'il faisait les cent derniers kilomètres. En fait, il faisait ça puis revenait sur le camino francès à partir de Santiago jusque chez lui en Catalogne. J'ai discuté avec lui, il parlait bien le français. Il m'a dit qu'il n'avait pas d'argent et quand je lui ai dit " et pour manger?" il m'a répondu "la providence". Je l'ai revu à Santiago le soir où on avait voulu aller manger au parador. Il était dixième. Et Philippe l'aurait vu mendier à Santiago. C'est peut-être une façon pour eux d'être logé et nourri à moindre frais, surtout pendant la période hivernale.
Samedi 12 novembre
Un dernier tour à la cathédrale avant d'aller à la gare prendre le train pour Hendaye. Départ 10h06, arrivée 21h15. Plus de 11h de train, mais ouf, je suis en France. Ça fait du bien d'entendre parler français. J'avais réservé un taxi car la résidence est à 4kms, ça ne me faisait pas peur mais vu l'heure tardive et le fait que je ne sais pas ou c'est, c'était plus raisonnable. J'y arrive vers 21h30. Je ne verrais personne, tout est par code. Je ne dormirais pas sous les ponts, comme Claude l année dernière.
L'espagne et les espagnols
L'Espagne, le pays des chiens et des chats. Les chiens sont souvent attachés ou enfermés, c'est sûr que sur le chemin, c'est sûrement préférable. Les espagnols parlent beaucoup et fort. Parfois, on peut croire qu'ils s'engueulent. Ils vivent beaucoup dehors, ils vont beaucoup au bar, hommes et femmes de tous âges. Je ne sais pas s'ils boivent de l'alcool, en tout cas, ils fument beaucoup. Les femmes d'un certain âge m'ont surprise. Ils sont modernes, ils ont des mobiles, tablettes, liseuses.... même les personnes d'un certain âge. Selon les endroits, il y a beaucoup de maisons à vendre ou à louer. Les maisons sont grandes avec des volets roulants ou intérieurs mais sans grand caractère.
vendredi 11 novembre 2016
Vendredi 11 novembre
Je prends le car à 7h50, c'est l'heure des jeunes scolaires, inutile de dire que c'est plutôt bruyant, surtout les filles, de plus espagnoles. Quand j'arrive à Santiago, je vais directement à la gare réserver mon billet de train pour la partie espagnole. Puis je vais réserver une chambre au seminaire mayor ou je retrouve Josiane. Après la messe de midi, nous irons manger à la casa Manolo, puis parcours du combattant pour réserver mon billet de train en France et surtout pour trouver une chambre d hôtel à Hendaye. Ce retour en France va me coûter plus cher qu' un mois passé en Espagne.... J'aurais juste le temps pour aller à la messe de 19h30 ou j'assisterai une deuxième fois à la cérémonie du botafumero. J étais placé différemment et j ai mieux vu, j ai même filmé.
Les rencontres
En ce qui concerne le chemin d'Arles, il y a eu Béatrice avec qui j'ai partagé quelques jours de marche ainsi que les nuits. Puis, il y a eu Claude, Roger, le jeune Thomas ainsi que le gentil couple de jeunes Cindy et Julien. J'ai connu très peu et je le regrette Nicole et puis Marie-Claude. C'est qu'il n'y avait pas trop de femmes et j étais souvent entouré d'hommes. Et aussi Simone et Michèle, les deux baroudeuses toujours par les chemins. La rencontre qui m'a marquée, c'est celle de ce couple avec leurs six enfants. Quelques jours entre les deux chemins sans voir beaucoup de monde. Et la rencontre juste avant Hendaye de Claude. Et il m'aura accompagné jusqu'à son bout, Muxia. Yves, un phénomène du chemin qu' on avait retrouvé mais presque aussitôt perdu. De temps en temps, Brigitte, Roman, Johanna, Nori, Jule, Matthieu, Kaori et vers la fin, Philippe 1 avec Katarina et Philippe 2. J'allais oublier le sympathique couple allemand Farid et Monica qui faisait le chemin à une étape d'intervalle. Je pense aussi à Marie Louise, une canadienne qui faisait le bien sur le chemin. Pour finir, j'ai retrouvé Josiane à mon retour à Santiago.
jeudi 10 novembre 2016
Jeudi 10 novembre
Je pars seule ce matin, en plus je vais un peu à contresens. Comme tous les jours en ce moment, petite pluie fine par intermittence. Je commence à rencontrer les premiers pèlerins après deux heures de marche. A mi parcours, je dois faire tamponner ma crédentiale pour avoir le certificat de Fisterra. J'arrive un peu avant 17h à l'albergue après 31kms. Je pose mon sac et vais au phare. C'est à 3 kms et c'est tout en légère montée. Le soleil est déjà bas et le ciel est nuageux. C'est là qu'il y a la borne 0 km. Je me fais prendre en photo par le couple de chinois rencontrés plusieurs fois. Je fais plein de photos, c'est tellement beau. Mais il faut penser à redescendre, la nuit commence à tomber. Finalement, ce sera 38kms aujourd'hui. Je fais quelques courses pour manger car je n'ai pas trop envie d'aller manger seule au resto. Je n'ai plus mon compagnon de route. Je retrouve les chinois, Nori et Johanna, elle vient me parler un long moment après manger. Je m'étais déjà couchée. J'ai beaucoup apprécié ce moment de partage. Elle a 26 ans et est beaucoup plus avancée que moi. Dans le dortoir, il y a du monde dont un polonais, un italien entre autres et un francais. Demain, Santiago en bus. Finies les longues marches, et c'est tant mieux car mes pieds n'en peuvent plus.
Mercredi 9 novembre
Apres le déjeuner, Philippe nous quitte car il va à Fisterra et veut prendre le bus pour rentrer à Santiago le soir même. Nous partirons, Claude et moi à 7h45. L'étape est de 33kms et si on veut profiter de Muxia avant la nuit, il ne fait pas traîner. Il commence à pleuvoir finement et comme hier, ca ne durera pas mais ça sera comme ça à plusieurs reprises dans la matinée. Nous ferons juste la pause repas près d'une chapelle. Le chemin est souvent en forêt et en fin de parcours près de l'océan. Nous arrivons à Muxia vers 16h30, nous irons poser nos sacs à l'albergue, nous sommes les premiers. Et nous continuerons le chemin vers le port, la chapelle, l'église notre dame de la barca, le phare, et les pierres tremblantes, le tout près de l'océan. C'est vraiment superbe avec les couleurs du soir. Il s'est mis à pleuvoir un peu mais pas longtemps. C'est le temps océanique, je suppose. Puis, nous rentrons à l'albergue prendre la douche et faire un peu de lessive. Il n'y a pas trop de monde, je crois que nous sommes neuf, je suis la seule femme et une fois nest pas coutume, il y a un enfant d'une dizaine d'années, un petit allemand qui a fait le chemin portugais avec son papa et qui a terminé ce soir. Puis nous irons aux courses et au resto. C'est notre dernier soir ensemble. Claude s'arrête là et prend le bus de bonne heure demain matin.
mardi 8 novembre 2016
Horréos
Impressionnant tous les horréos qu'il y a en Galice. Des petits, des longs, des vieux, des en ruine, des rénovés....
Mardi 8 novembre
Je pars vers 8h, il fait à peu près jour, malgré la brume. Le soleil se lèvera le matin, puis ce sera nuageux et enfin pluie fine sur la fin de l'étape. On l'a échappé belle car la pluie s'est intensifiée dans la soirée. Et il fait plutôt froid même dans le dortoir. Il y a deux chauffages mais un seul fonctionne. Il doit se mettre en marche à 23h. Il y a un jeune francais Florent qui revient à Santiago après être parti du Puy. Il a fallu mettre les capes pour aller au resto à 200m. Philippe s'est joint à nous. Repas galicien, le caldo galliego, pot-au-feu galicien, flan maison et tisane. La pluie, le froid et le mal aux pieds me plombent le moral. Je n'ai plus que deux jours de marche, deux jours d'une trentaine de kilomètres quand même et je vais les faire. L'étape a été assez agréable, on revoit des grands prés avec des vaches. Et demain, on revoit l'océan.
lundi 7 novembre 2016
Lundi 7 novembre
Ce matin, on a un petit déjeuner d'enfer, aussi nous en profitons et nous partirons à 9h15 sous la pluie après avoir fait des photos devant la cathédrale. Nous passons dans la forêt de vieux chênes. Et puis le soleil sortira mais nous aurons droit à ce temps une bonne partie de la journée. Averse et fraîcheur en intermittence avec soleil et chaleur. Nous n'arrivons pas trop tard à l'albergue de Negreira et surprise, il y a Johanna et Nori. Je suis très contente de les voir, je pensais les voir à Santiago, j'en avais été déçue. L'albergue n'est pas très grande mais il y a beaucoup de monde et ils sont plutôt bruyants. Nous avons rencontré un français Philippe qui a fait le chemin du Puy, chemin du nord et chemin primitivo et qui finit à Fisterra.
dimanche 6 novembre 2016
Dimanche (suite)
Philippe continue son chemin par le camino francès. Après manger, Claude et moi, apres être passé à l'office du tourisme, visiterons la cathédrale et le musée. Puis, nous tenterons d'aller manger au Parador gratuitement. En effet, une tradition veut qu'on offre le déjeuner, le repas de midi et celui du soir aux dix premiers pèlerins qui se présentent avec la photocopie de leur Compostelle devant la porte de côté. Nous arrivons vers 18h30, mais nous serons 13 et 14. Nous attendrons quand même jusqu'à 19h, sans grand espoir, pour voir. Et nous n'aurons rien vu et rien compris. Le petit groupe d un coup est parti. Finalement, on se retrouve au resto du séminaire mayor ou nous avons chacun notre chambre. Nous discuterons un peu plus longuement que les autres soirs, pourtant, on a encore du chemin à faire. Lui veut aller à Muxia et moi à Fisterra et Muxia. Et après une discussion avec les filles, la borne 0km est à Fisterra et vu le nom, c'est là que finit la terre (Finisterra), donc c'est bien là qu' il faut terminer. Il devra me supporter encore 3 jours.
Dimanche 6 novembre
Je crois bien que je suis la première à partir, il fait à peine jour et aussi du brouillard. Le chemin est indiqué par des panneaux bleus et jaunes "Camino de Santiago " et par des coquilles métalliques sur le sol. Je passe de la sortie de Monte Gozzo à la banlieue de St Jacques de Compostelle. Je suis seule pèlerine, en tout cas, dans ce sens. J'en rencontre 2 ou 3 qui vont probablement à la gare ou l'aéroport. J'arrive sur la place O Bradorio qui est pratiquement vide. Quelques touristes et pèlerins commencent à arriver. Je demande pour des photos. Quelques gouttes tombent mais ça s'arrête. Et ceci plusieurs fois dans la matinée. Je revois mes compagnons de chemin qui arrivent puis Roman et Carlos qu' on avait perdu de vue et enfin Ricardo. Je suis toute gaïte et je me sens légère. On va boire un café avec un pèlerin français Hubert, grand marcheur, un peu comme Philippe, il enchaîne les chemins. Puis, Philippe et Claude m'accompagnent pour aller chercher ma Compostella. Je fais faire un certificat avec les kilomètres moyennant 3 euros. Retour vers la cathédrale pour des photos et puis la messe des pèlerins à midi. Je vois Farid et Monica a côté de Claude et Philippe. Et puis, grand moment avec le botafumero qui est activé par huit hommes.
samedi 5 novembre 2016
Le sac
Comment faire son sac pour un départ au mois d'août sous la canicule et une arrivée début novembre. Pas facile mais je pense avoir réussi pas trop mal. Il faut dire que j'ai eu la chance de pouvoir échanger des affaires à Toulouse chez mon frère. J'ai troqué un short contre un pantalon et un débardeur contre un tee-shirt et un à manches longues (que j'ai mis pour la première fois le 1er novenbre). Et je ne me voyais pas porter un anorak. Je me suis dit que je mettrais des couches les unes sur les autres s'il faisait froid. Et tant pis, je n'ai pas pris mon sac de couchage car il faisait encore trop chaud et on n'était encore loin de l'Espagne. Donc, je n'ai toujours que mon sac à rêves. Quelques fois en Espagne, je n'ai pas eu de couvertures. Mais, rares ont été les fois où on ne m'en a pas prêté ou loué. Hier et aujourd'hui par exemple, mais c'est chauffé maintenant. Sinon, une fois j'ai dormi habillé et j'avais pris deux grandes serviettes de toilettes. Et pour les affaires, je pense que c'est rassurant d'en avoir trois. A moins de ne pas laver ses affaires tous les jours. Car, c'est très souvent que le linge n'est pas sec le matin vu que quand j'arrive, il est souvent tard et le linge n'a pas le temps de sécher.
Samedi 5 novembre
Ce matin, je ne me presse pas, je profite de la connexion internet de l'albergue. Je n'ai qu' une quinzaine de kilomètres à faire. Les autres sont partis et m'ont dit aurevoir. Je prendrais mon départ vers les 8h30. Je vais refaire ce chemin que j'avais fait en avril 2014 en partie de nuit. Je profite de ce beau chemin dans une forêt d'arbres immenses. Je reconnais certaines choses mais pas trop. Les chemins se ressemblent avec des prés, des forêts, des maisons.... Quelques gouttes tombent. D'abord la cape et finalement les guêtres car ça tombe assez fort. Ce sera qu'une averse, le soleil brillera à nouveau avec parfois des nuages. Il y a beaucoup plus de monde sur ce chemin car c'est le ralliement des deux chemins. Et on approche de Santiago et c'est samedi. Je revois mes amis à la chapelle San Marcos. Ils font leur pause pique nique. A côté, se trouve le mémorial Jean Paul II. Je vais à l'albergue de Monte Gozzo car j'ai décidé de m'arrêter là à cinq kilomètres de Santiago. Pour marcher aussi dimanche, pour arriver à Santiago le matin et pour le site et le calme. Pratiquement, tous vont directement à Santiago. On est trois dames dans le dortoir donc une dame canadienne qui parait très âgée. Je saurais un peu plus tard que Marie-Louise a 68ans. Et Marie-France vient de Paris. Je devais aller manger au resto avec Marie-Louise mais elle se ravise, elle ne veut pas sortir, il fait froid et puis nuit. Et c'est à 500m environ. On mangera un bout de pain et de fromage que la dame est allée chercher pour nous gentiment avec des bananes.
Vendredi 4 novembre
Lever matinal pour tous à part un. J'ai décidé de partir avec les autres faire la variante de 37kms qui fait gagner quelques kilomètres, ça me fera moins pour le lendemain. C'était une erreur. J'aurais du m'en tenir à ce que j'avais décidé, faire les 33kms jusqu'à Salceda. C'est tout par la route à part le départ dans les sous-bois. En plus, il se met à pleuvoir et ça durera toute la matinée. Le chemin rejoint le camino francès sur la fin de l'étape. Je suis contente car je sais qu'il y aura possibilité de m'arrêter avant à Santa Irène. Et pourtant, après avoir fait le détour pour y aller, je n'y resterai pas car les deux restaurants sont à un kilomètre. Si on compte un pour aller et un pour retour, ça fait deux kilomètres et O Pedrouzo où sont mes amis est à 2,5kms. Je décide d'y aller. J'arrive vers 18h avec 40kms à mon podomètre, ma plus grosse étape. Surprise, Katarina est là avec Claude et Philippe. On ira manger tous les quatre avec Kevin un irlandais qui est dans notre dortoir.
vendredi 4 novembre 2016
Les fruits du chemin
Depuis le premier jour, je mange les fruits du chemin. Rare est le jour ou je n'en ai pas trouvé. Au début, figues et mûres. Même abricots début septembre. (ça m'a surpris d'en trouver encore). Puis poire, raisin, noix, toujours figues et pommes.
Mais j'en achète tous les jours aussi.
jeudi 3 novembre 2016
Jeudi 3 novembre
mercredi 2 novembre 2016
Mardi 1er novembre
On a décidé de faire l'étape de 20kms, du coup, personne ne se presse trop ce matin, à part les 3 espagnols qui sont déjà partis. Je m'en vais à 8h30 et cheminerai seule comme ces derniers jours. Claude me doublera puis Farid et enfin l'écossaise avec qui je finirais l'étape. Il fait quelques gouttes, mais rien ne méchant, j aurais mis la cape pour rien. Et beau soleil l'après-midi. En passant à Goiriz, on tombe en pleine sortie de messe, c'est Toussaint aujourd'hui. Puis on arrive à Vilalba ou j'ai choisi de dormir en pension car l'albergue municipale est à 2kms avant la ville, et c'est mieux de les faire aujourd'hui que l'étape est courte et celle de demain longue. Et l'autre albergue est fermée. Je vais à la pension Indurina conseillée par Farid. Il y est déjà avec Claude. C'est un peu folklorique, c'est tenu par trois soeurs de 89, de 87 et 76 ans. Le soir, resto gastronomique avec Farid, Elspeth l'écossaise et Claude. Étape un peu chère aujourd'hui mais ce n'est pas tous les jours fête.
Lundi 31 octobre
Personne ne bouge dans le dortoir, il est 7h et je me lève et descends déjeuner. Je partirais avant 8h et c'est bien jour. Le chemin monte assez durement dans la forêt. Le soleil se lèvera rapidement dans les hauteurs et on aperçoit la brume au fond de la vallée. Visite de la cathédrale de Mondonedo. Puis encore chemin sur petites routes de campagne ou dans la forêt. J'arrive à 16h à l'albergue de Gontan. Pour demain, dilemme 20kms ou 40kms? Je crois qu'on va être raisonnable car, les journées ne sont plus très longues. Belle journée ensoleillée.
La tortue
Je suis la tortue du chemin. Je m'étais déjà surnommée ainsi lors de mon premier chemin. Tout le monde me double, enfin j'ai réussi à doubler un couple d'espagnols, jeunes mais un peu obèses, au début du camino del norte, dans le pays basque. C'est un peu frustrant mais c'est mon rythme et j'arrive aux mêmes étapes, seulement j'ai mis plus de temps. Et aussi, surtout maintenant que les étapes sont un peu longues et que les journées sont plus courtes, je ne m'arrête pratiquement pas, juste pour manger.
S. 144,584kms
Si j'en crois cette borne que j'ai vu un peu avant d'arriver à l'étape Gontan, il me reste quelques 142kms, soit moins du dixième du parcours total.